- maître : personne qui exerce une domination, une fonction de direction; celui qui possède une chose.
- soi : pronom réfléchi de la 3e personne; ce que chacun est pour lui-même; la conscience de soi.
2) Le sens du sujet
- Qu’est-ce qu’exercer une domination et un pouvoir sur la conscience de soi, sur ce que chacun est pour lui-même, et ce par la médiation de cette même conscience de soi?
Il est remarquable que la traduction de la phrase allemande ait prêté à controverses. Pour comprendre l'enjeu de cette phrase, il faut garder à l'esprit que la psychanalyse, avant d'être une discipline, voire une science, est avant tout une thérapie, une façon de guérir des patients. Dans notre texte, Freud affirme « C'est que l'être humain tombe malade en raison du conflit entre les revendications de la vie pulsionnelle et la résistance qui s'élève en lui contre elles «. La maladie provient d'un conflit entre les normes « éthiques, esthétiques et sociales « et des désirs qui « semblent remonter d'un véritable enfer «. Or ces désirs censurés ne sont pas plus conscients que la censure elle-même. Le malade subit donc un combat interne dont il n'a ni la maîtrise, ni la connaissance : « La psychanalyse entreprend d'élucider ces cas morbides inquiétants, elle organise de longues et minutieuses recherches, elle se forge des notions de secours et des constructions scientifiques et, finalement peut dire au moi : « il n'y a rien d'étranger qui se soit introduit en toi, c'est une part de ta propre vie psychique qui s'est soustraite à ta conscience et à la maîtrise de ton vouloir. « En quoi consiste alors le traitement ? A traduire l'inconscient en conscient : « On ne prête pas assez attention dans cette affaire à un point essentiel, à savoir que le conflit pathogène des névrosés n'est pas comparable à une lutte normale que des tendances psychiques se livrent sur le même terrain [...] Il y a lutte entre des forces dont quelques-unes ont atteint la phase du [...] conscient, tandis que les autres n'ont pas dépassé la limite de l'inconscient.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Ce terme désigne l'ensemble des processus psychiques qui échappent à la conscience.
Pour freud, contrôle inconscient qui repousse dans l'inconscient certaines images et certains désirs contraires aux images et aux désirs conscients du moi.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Ce terme désigne tout ce qui concerne les activités de l'esprit. Dès lors qu'on parle d'esprit, on est bien obligé d'admettre que l'homme en sait plus sur ce qu'il pense que sur les raisons qui le déterminent à penser et à agir.
Ensemble d'énoncés théoriques et de méthodes psychologiques, qui, à travers l'exploration de la vie psychique inconsciente, établit une pratique thérapeutique spécifique.