Au sens moral et politique, la tolérance est un principe fondé sur légale liberté et dignité des convictions et qui exige de ne pas contraindre une opinion lorsqu’elle est contraire à la sienne. Elle va de paire à cet égard avec la liberté d’expression. A cet égard la tolérance se confond souvent avec la liberté privée laissant à celle-ci l’extension qu’elle choisit d’avoir et s’oppose dés lors au fanatisme. A cet égard être tolérant c’est laissé s’exprimer la pluralité des opinions sans jugement de valeur porté à leur encontre. Et donc ne pas juger à cet égard une opinion plus avérée qu’une autre. Mais n’y a-t-il pas des opinions et des manières de vivre intolérables, que l’on ne doit pas tolérer au nom justement de la tolérance elle-même ? Ou autrement dit la tolérance n’a-t-elle pas des limites ? Certaines opinions en effet ne nuisent-elles pas à la sauvegarde de la société voire à la liberté des individus ?
Nous verrons en premier lieu que être tolérant suppose nécessairement de tout tolérer. Mais, et c’est ce que nous soutiendrons au cours d’un second moment, il y a des opinions qui nuisent à la société et à la tolérance elle-même. Dans cette mesure il y a des opinions intolérables parce que nocives pour le corps social ou pour la vérité parce que erronées. Mais interdire certaines des opinions n’est-ce pas risquer de nuire à la recherche de la vérité ? Ne faut-il pas laisser s’exprimer une opinion même dangereuse pour lui permettre de trouver la voie de la vérité ? N’est-ce pas en cela d’ailleurs la véritable de la tolérance ?
La tolérance est donc refusée aux
intolérants. Cette restriction suppose que la religion doivent admettre, comme
l'Etat, la séparation du privé et du public en renonçant à régir le tout de la
vie des hommes et en se comprenant elle-même comme une affaire privée. A la
limitation de la compétence de la loi devrait sans doute répondre la restriction
de la religion au seul domaine spirituel. La tolérance est en quelque sorte
réflexive et comme le souligne Voltaire ne peut être objet de tolérance que la
religion elle-même tolérante. La tolérance se fonde sur le droit naturel des
hommes le fanatisme nie dans ses fondements : on tolère les erreurs non les
crimes troublant la société, « il faut donc que les hommes commencent par n'être
pas fanatiques pour mériter la tolérance », Voltaire, Traité sur la
tolérance. La tolérance est ici réservée à ceux qui sont capables de
respecter les opinions des autres, et à ne pas entraver leurs libertés.
La tolérance tournée vers la vérité
La tolérance sans limites
peut s'accommoder aisément de la recherche de la vérité sans pour autant être
limitée de l'extérieur, et même si le présupposé fondamental de la tolérance est
que personne ne saurait être l'exclusif dépositaire du vrai. Plus encore,
qu'elle prenne appui sur des arguments sceptiques ne signifie pas que la
tolérance présuppose l'indifférence à la vérité et aux normes, et qu'elle ne
puisse être pratiquée que dans un horizon sceptique.
Or, comprise comme droit à
l'expression et aux débats d'idées divergentes ou conflictuelles, la tolérance
suppose au contraire une valorisation des convictions en général, et de la
recherche de la vérité en particulier : fondée le plus souvent sur l'idée de
faillibilité de l'entendement, elle est aussi entendue comme condition de la
vérité de se faire jour dans l'Histoire. Spinoza souligne « la nécessité
première de cette liberté pour l'avancement des sciences et des arts (...) qui ne
peuvent être cultivés avec un heureux succès que par ceux dont le jugement est
libre et entièrement affranchi » Traité théologico-politique.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
Ensemble des règles antérieures à toute législation, prenant en considération la nature de l'homme et ses aspirations et faisant appel à la morale.
Faculté de connaître et de comprendre.
Passion religieuse ou politique de celui qui croit détenir la vérité absolue. Ce mot vient du latin famum "temple", et s'appliquait aux prêtres affectés au service du temple, en particulier des prêtres dans les transes de l'inspiration divine. De la même façon, on qualifiait de fanatica la philosophie qui expliquait les faits par l'intervention du sacré.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
RELIGION REVELEE: Se dit des religions telles que le christianisme, le judaïsme et l'Islam, qui croient que la parole de Dieu a été révélée aux hommes par des intermédiaires et est consignées dans les livres sacrés.
Se dit de celui qui juge l'esprit humain incapable de rien connaître avec certitude et qui en conclut à la nécessité du doute universel.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Partie du patrimoine dont le propriétaire ne peut librement disposer. Elle est réservée à certaines catégories d'héritiers préférentiels.