Règle de la synthèse : « Conduire par ordre... »
Partant donc (le ce principe que le rationnel seul est réel, et ne
voyant dans ces éléments simples, résultats ultimes de l'analyse; que des
notions purement rationnelles, Descartes combine entre elles ces natures
simples, comme il les appelle, pour en former des composés de plus en plus
complexes. Ce sont ces synthèses d'idées, dépouillées de tout élément qui ne
soit pas purement rationnel, qui constituent, d'après Descartes, la vérité
même et partant la seule réalité. (Remarquer que cette opération constitue
le fond même de la philosophie de Descartes. Sa méthode est essentiellement
synthétique, a priori, et l'analyse n'intervient que comme une opération
préparatoire destinée à fournir des matériaux à la synthèse). C. - Critique de la méthode de Descartes. - Les règles de Descartes
sont sans doute susceptibles d'une interprétation indépendante de son
système. Mais ce philosophe, esprit essentiellement géométrique, en fait une
méthode toute mathématique, qui convient sans doute, admirablement aux
sciences abstraites, mais qu'il a le tort d'avoir voulu appliquer au monde
des corps et des esprits sans tenir assez compte de l'expérience. C'est
ainsi, par exemple, qu'il est amené à reconstruire le monde extérieur tout
entier (Discours, Ve partie), en partant des deux idées d'étendue et de
mouvement, que lui a fournies l'analyse.
Expression latine qui signifie "avant l'exp�rience". Dans le vocabulaire kantien, d�signe les connaissances ou facult�s qui ne d�pendent pas de l'exp�rience, qui sont inn�es.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Opération de l'esprit par laquelle, en examinant tous les aspects d'un problème, on se forme une vue d'ensemble dans le but d'agir de la manière la plus appropriée.
Du grec sustèma, assemblage de parties constituant un corps ou un ensemble. En philosophie, un système est un ensemble d'idées organisées qui se soutiennent mutuellement les unes les autres et qui représentent de façon globale et cohérente la totalité du réel ou de l'histoire.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.