- L'opposition apparente entre liberté et devoir est banale : raison de plus pour éviter la banalité dans la copie, en prenant « devoir « au sens fort : il ne s'agit pas du devoir scolaire, ni des règles de la vie en commun (politesse, savoir-vivre). - De même, ne pas s'en tenir à une conception « faible « de la liberté comme capacité à faire ce que l'on veut ou croit vouloir sans se soucier des autres (simple fantasme d'indépendance). - Au minimum, on distinguera le devoir social (juridique, politique) du devoir moral, et on les abordera séparément (mais il n'y a pas d'ordre imposé), pour montrer que le respect des devoirs sociaux et des devoirs moraux constitue les conditions de possibilité d'une liberté authentique.
S'affranchir de la pression de toute loi pour ne suivre que l'anarchie des penchants et des désirs, c'est le vrai bonheur, qui coïncide avec la vraie liberté. L'homme libre se veut amoral : refusant de se soumettre à la contrainte du devoir, mais aussi refusant de voir en lui-même l'origine de la loi morale, il ne reconnaît comme s'appliquant à lui que la loi du bonheur maximum. La plus grande liberté, semble-t-il, est finalement la licence du tyran qui assouvit toutes ses passions contre tous les autres, s'assurant l'impunité totale que lui offre aux yeux de la justice et de la morale, selon Platon, l'anneau de Gygès qui rendait invisible. [Le devoir est la condition de possibilité de la liberté. Respecter son devoir, c'est se respecter soi-même et respecter autrui. Le devoir est nécessaire à la survie de l'humanité.] J'accomplis librement mon devoir C'est une tentative au plus haut point condamnable que de vouloir tirer de ce qui se fait les lois de ce que je dois faire ou de vouloir les y réduire«, dit Kant dans Critique de la raison pure. La pression sociale ne saurait en aucun cas me dicter mon devoir. Je trouve celui-ci plutôt à l'intérieur de moi-même, librement, comme impératif catégorique, comme loi universelle de la raison. Kant a souligné l'importance de l'autonomie morale : je suis soumis à une loi dont je suis moi-même le législateur et tous les hommes, sujets raisonnables, se trouvent soumis à la même loi.
La doctrine anarchiste rejette toute autorité de l'Eglise ou de l'Etat et recommande l'association libre et volontaire des individus entre eux.
(Du grec auto, "soi-même", et nomos, "loi"). Pouvoir de se donner à soi-même sa propre loi. L'autonomie est la maturité de la conscience.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit.
Satisfaction imaginaire d'un désir inconscient refoulé.
Caractère de ce qui demeure impuni, de ce qui échappe aux sanctions de la loi.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.