L’interprétation est un jugement non sur des faits mais sur du sens, sens d’éléments langagiers (mots, textes) ou plus largement signifiants : expressions corporelles, œuvres d’art, ou n’ayant pas nécessairement été produits avec une intention signifiante, mais dont on peut considérer qu’ils en sont néanmoins porteurs : événements historiques ou d’actualité par exemple, conduites, voire phénomènes naturels. C’est une notion extrêmement large puisque elle touche aussi bien à l’art, au langage à la psychanalyse et peut mêmeentremêler ces dimensions. De là découle une certaine difficulté quant à la définition de ce que recouvre la possibilité d’une bonne interprétation face notamment au foisonnement des sens possible. En effet du côté de la multiplicité on a tendance à mettre le relativisme, c’est-à-dire ce qui est incapable de se donner une unité, de se fonder et d’avoir une cohérence. C’est pour cette raison que l’on se méfie de la multiplicité des interprétations. Mais la multiplicité est-elle signe uniquement d’une défaillance ? Ne peut-elle pas être le signe d’une pensée qui évolue dans diverses sens, non pour s’égarer nécessairement, mais parce qu’elle doit justement se trouver dans la multiplicité du sens pour être capable de s’enrichir ? Ou comme le dit Ricœur que: « Il y a interprétation là où il y a sens multiple, c’est dans l’interprétation que la pluralité des sens est rendue manifeste «.
Soulignons en premier lieu, que devant la diversité des interprétations, on peut être tenté de craindre le relativisme, c’est-à-dire ce régime de la pensée qui autorise toutes les interprétations, et nous égare immanquablement. C’est pour cette raison que l’on cherche à instituer une interprétation unique que l’on décrète seule légitime.
Mais pour que cette interprétation ne soit pas considérée comme dogmatique ou arbitraire ne faut-il pas la légiférer la méthode interprétative par les lois de la raison.
Seulement l’interprétation n’est pas une connaissance, elle porte en elle un caractère subjectif et relatif qui dessine certes sa limite mais instaure la possibilité pour tout interprète de s’enrichir, de dialoguer et d’éprouver sans cesse la diversité des sens ainsi que leurs foisonnements irréductibles. Si bien que l’on sera tenté de conclure, sans le déplorer, qu’il ne saurait y avoir une seule interprétation valide, et de souligner que le propre de toute interprétation est d’être limitée. Qu’est-ce à dire sinon que l’instrument de l’interprétation estla multiplicité ?
: celui de l'auteur, celui de l'interprète. Todorov
"Connaître c'est toujours entrer en relation avec quelque chose...
que les choses puissent avoir une nature en soi, indépendamment de
l'interprétation et de la subjectivité, c'est une hypothèse
parfaitement oiseuse; elle supposerait que l'interprétation et la
subjectivité de sont pas essentielles, qu'une chose détachée de
toutes ses relations est encore une chose... Le caractère
interprétatif de tous les phénomènes choisis et groupés par un être
qui les interprète." Nietzsche
Heidegger
La « philosophie » est dans la nécessité constante de justifier son
existence devant les « sciences ». Elle pense y arriver plus
sûrement en s'élevant elle-même au rang d'une science. Mais cet
effort est l'abandon de l'essence de la pensée. La philosophie est
poursuivie par la crainte de perdre en considération et en validité
si elle n'est science. On voit là comme un manque qui est assimilé à
une non-scientificité. L'Être en tant que l'élément de la pensée est
abandonné dans l'interprétation technique de la pensée.
Se dit d'un pouvoir politique qui agit sans tenir compte de la légalité.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Idée selon laquelle il n'y a pas de vérité absolue, mais qu'il peut y avoir autant de vérités que de points de vue, que toutes les croyances se valent.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Attitude d'une personne qui juge, pense ou apprécie en fonction de sa conscience, de ses opinions et ses goûts. En philosophie, on parle de subjectivisme pour définir un système de pensée qui accorde une place prépondérante au sujet pensant.
Du grec "tecknè", "art, métier". Procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite.
Un raisonnement est dit "valide" s'il respecte les règles de la logique. Pour qu'il soit vrai, il faut qu'il soit confirmé par l'expérience. En logique, un argument valide est celui dont la conclusion découle nécessairement des prémisses, indépendamment de leur contenu.
Ensemble d'énoncés théoriques et de méthodes psychologiques, qui, à travers l'exploration de la vie psychique inconsciente, établit une pratique thérapeutique spécifique.