La raison est une faculté commune à toute l'espèce humaine par différence avec l'animalité. Cette fonction est aussi conçue comme la capacité de saisir la vérité, la nature des choses non seulement ce qu'elles sont, mais les principes explicatifs qui en rendent compte.
De l'idée de raison , qui évoque des exigences de rigueur intellectuelle et des obligations morales, s'exhale parfois un parfum d'ennui. Nous tendons à la percevoir davantage comme un refus de la fantaisie et du plaisir que comme la source d'un art de vivre réellement séduisant. Pourtant, nonobstant cette image première, la raison est à l'origine de ce qu'il y a de plus humain en nous. Aussi le désir de sagesse s'ordonne-t-il par essence autour de cette idée de raison. La volonté de communiquer à autrui le logos, ou de le recevoir de lui, définit la forme minimale de la raison sans laquelle il n'y a pas de philosophie possible. Et pourtant, tout ne saurait être régi par la raison, il y a un excès dans l'usage de la raison, dont il faut se méfier. Peut-être même que dans la question de la limite de la raison se joue un certain arbitraire qui veut séparer la raison de la folie, et rendre celle-ci opaque à tout discours. Dés lors on ne saurait être que méfiant à l'égard de cet usage de la raison.
Mais plus encore, Kant, qui lui-même fait un usage rigoureux et régulier de sa raison, finit par évoquer l'envie que l'on peut ressentir à l'égard de ceux « qui n'accordent à leur raison que peu d'empire sur leur conduite «. Être trop raisonnable serait donc le reproche qu'il serait raisonnable d'adresser à celui qui est trop rationnel.Cette condamnation d'un usage excessif de la raison se prolonge dans la psychanalyse. Qu'est-ce, en effet, que l'obsessionnalité si ce n'est un caractère atteint par une soumission totale et aveugle à la puissance de la raison ? L'obsessionnel ne supporte pas en effet que l'on soit ni raisonnable ni rationnel. Le souci de la rigueur, de l'ordonnance est à ce point excessif qu'ils finissent par faire sombrer l'individu dans la névrose.[Il est déraisonnable d'être trop raisonnable]Être raisonnable, c'est accepter la réalité plutôt que de vouloir la changer. Descartes disait déjà « qu'il vaut mieux changer ses désirs que l'ordre du monde «. Mais n'est-on pas légitimement en droit de se demander si être raisonnable ne revient pas, en définitive, à être résigné ? Se contenter de la réalité, c'est refuser de s'engager pour la modifier.
Se dit d'un pouvoir politique qui agit sans tenir compte de la légalité.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Pour les Grecs, la sagesse est à la fois connaissance et vertu. Au temps d'Homère, l'homme sage était celui qui maîtrisait plusieurs techniques.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Ensemble d'énoncés théoriques et de méthodes psychologiques, qui, à travers l'exploration de la vie psychique inconsciente, établit une pratique thérapeutique spécifique.
Décision rendue par le juge qui statue en dehors de tout litige entre les parties sur un point particulier. Elle sert à régler provisoirement une difficulté.