Peut-on en droit définir la nature de la pensée comme acte fondamental d’opposition ? Et si cela est légitimement possible, sur quoi la pensée, pour être véritablement en acte, doit-elle s’opposer ? N’est-ce pas réducteur, voire dangereux, de faire tenir l’essence de la pensée dans une négation originaire ? Se servir de son propre entendement est-il pour autant synonyme de destruction, c’est-à-dire d’annihilation de toute pensée extérieure ? C’est donc tout à la fois la nature, l’essence de la pensée qui est ici mise à la question, tout autant que le fondement de l’opposition et son champ d’extension légitime.
L'opposition peut bien constituer
un point de départ, et encore en tant qu'il est contingent (on peut tout à
fait être d'accord, et ce de manière réfléchie, et donc pensée) mais elle ne
saurait être un point d'arrivée, ni se suffire à elle-même.
III-
Pourquoi s'opposer ? L'affirmation
de la vie rend raison, voire légitime l'activité dissolvante de la pensée
Parce qu'on vit (vivre c'est bouger, changer, devenir) :
Nous sommes de toutes parts soumis aux changements. Il semble donc y avoir
de raisons, légitimes a fortiori, de s'opposer, ne ce serait-ce que par
exemple une loi ne convient plus à l'époque dont nous sommes les
contemporains. En ce sens, l'opposition manifeste une prise de recul, et
aussi une prise de conscience, du caractère usité de certaines lois, elle
manifeste donc une activité autonome de l'esprit. Puisque nous ne sommes ni
immortels ni extérieurs au temps, nous ne sommes pas entourés de réalités
figées, fixes et éternelles. Il est donc normal, du point de vue de
l'existence humaine, que l'opposition, comme signe d'une pense vivante, se
fasse jour.
Pour (mieux) vivre : les fins pratiques et la question du
souverain bien : L'opposition est aussi le signe
d'une pensée autonome et vivante en ce qui concerne la recherche la conduite
de son existence. Il s'agit ici de dire non à ce qu'on ne veut pas et qu'on
tente de nous imposer de l'extérieur. On comprend alors que l'opposition,
comme signe légitime d'une pensée vivante, dynamique et autonome, a une
raison d'être dans le choix de l'existence, et ce d'un point de vue
subjectif cette fois.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Caractère de ce qui peut ne pas exister. On peut dire que l'amitié est contingente, car il n'est pas nécessaire que nous ayons des amis; en revanche, il est nécessaire que nous ayons des rapports avec les autres.
Faculté de connaître et de comprendre.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Qui est naturellement juste, fondé. "Légitime" a un sens plus général que "légal", il peut donc être légitime de s'opposer à ce qui est légal, comme la morale peut s'opposer à la politique.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
En philosophie politique, ce terme ne désigne pas forcément un roi ou un prince. Le souverain peut très bien être le peuple, une assemblée d'hommes possédant le pouvoir de gouverner. SOUVERAIN BIEN: Ce à quoi l'individu aspire comme à une fin dernière qui lui procurerait un contentement total.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.