Si la peur, se caractérise par la présence ou l'imminence d'un péril; il est légitime, au nom de l'instinct de conservation -qui nous enjoint de préserver notre intégrité physique et mentale- d'être apeuré par l'idée de devoir mourir hic et nunc ou, a fortiori de se trouver en danger (de mort). En revanche, le sentiment de crainte est plus subtil puisqu'il est une angoisse, une attente tourmentée et anticipatrice à l'égard d'une menace à venir. Aussi, sa raison d'être ne se fonde pas sur l'universalité et la nécessité comme la notion de peur; mais, sur une approche plus personnelle et contingente. Que l'homme craigne et anticipe la mort, voilà un fait. Mais, y a-t-il de droit, un fondement rationnel à cette thanatophobie? La mort est-elle vraiment cet horizon indépassable et tragique? De devoir mourir, un jour, cela doit-il nous plonger dans les vertiges de l'absurde, du nihilisme notre vie durant? A l'inverse, ne pas redouter de la mort soit par désinvolture, par fuite ou encore par assurance prosélyte, n'est-ce pas éluder un questionnement fondamental et impératif de l'exister humain? N'y a-t-il pas une impérieuse nécessité pour l'homme à réfléchir sur son eschatologie, ses fins ultimes?
Épictète, Manuel, vers 130 apr. J.-C. « En s'occupant de philosophie comme il convient, on ne fait pas autre chose que de rechercher la mort et l'état qui la suit. » Platon, Phédon, Ive s. av. J.-C. « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les opinions tranchées qu'ils ont sur les choses; par exemple, la mort n'a rien d'effrayant, [...] mais c'est l'opinion tranchée selon laquelle la mort est effrayante qui est elle-même effrayante.
Ce qui n'a pas de sens (ni signification, ni direction), qui est aveugle, sans but.
Malaise fait d'un sentiment d'inquiétude relative à un avenir incertain et au sentiment de notre situation de mortel.
Aptitude innée par laquelle l'individu ou l'animal peut accomplir, sans apprentissage préalable, certains actes spécifiques et constituant une forme d'adaptation au milieu. L'instinct est susceptible de se modifier, par le dressage chez l'animal et par les conditions sociales chez l'être humain. Chez FREUD, l'instinct est une force inconsciente, identifiée à la pulsion.
Du latin nihil, rien. Pour Nietzsche, le nihilisme caractérise les sociétés modernes. Les hommes ne croient plus en rien, les valeurs se sont effondrées. Les fins manquent et l'on se demande: à quoi bon vivre ?
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.