L’analyse du sujet doit prendre compte plusieurs termes ou expressions. Le terme central semble ici autrui. Autrui désigne en premier lieu l’autre, du latin “alter”. Autrui m’apparaît d’abord comme “celui” qui n’est pas moi. Mais à la différence de “ce” qui n’est pas moi (les choses qui m’entourent), autrui est aussi un autre moi (alter ego). Je ne le conçois pas comme chose mais comme sujet, du fait de sa ressemblance avec moi-même, ressemblance qui se base essentiellement sur le visage, lequel m’ouvre à la sympathie, et sur la communauté du langage. Autrui constitue donc une réalité paradoxale, d’autant plus que je ne peux aborder cette dernière qu’à partir de ma seule conscience. En effet, autrui pose une limite à ce que je suis, il est l’autre en tant que tel, cette conscience qui n’est pas la mienne, mais ce qui me permet de reconnaître cette conscience comme autre, c’est justement le fait de reconnaiître une communauté entre l’autre et moi, la communauté de la conscience. Considérer autrui, c’est faire l’expérience de l’autre, qui me ramène à ma solitude, et du semblable, qui me ramène à une communauté à laquelle je participe.
Concluons : la connaissance de soi est
un plaisir qui n'est pas possible sans la présence de quelqu'un d'autre qui
soit notre ami ; l'homme qui se suffit à soi-même aurait donc besoin
d'amitié pour apprendre à se connaître soi-même.
Aristote
Je viens de faire un geste
maladroit ou vulgaire : ce geste colle à moi, je ne le juge ni ne le blâme,
je le vis simplement, je le réalise sur le mode du pour-soi. Mais voici tout
à coup que je lève la tête : quelqu'un était là et m'a vu. Je réalise tout à
coup toute la vulgarité de mon geste et j'ai honte. Il est certain que ma
honte n'est pas réflexive, car la présence d'autrui à ma conscience, fût-ce
à la manière d'un catalyseur, est incompatible avec l'attitude réflexive :
dans le champ de ma réflexion je ne puis jamais rencontrer que la conscience
qui est mienne. Or autrui est le médiateur indispensable entre moi et
moi-même : j'ai honte de moi tel que j'apparais à autrui. Et, par
l'apparition même d'autrui, je suis mis en mesure de porter un jugement sur
moi-même comme sur un objet, car c'est comme objet que j'apparais à autrui.
Mais pourtant cet objet apparu à autrui, ce n'est pas une vaine image dans
l'esprit d'un autre. Cette image en effet serait entièrement imputable à
autrui et ne saurait me « toucher Je pourrais ressentir de l'agacement, de
la colère en face d'elle, comme devant un mauvais portrait de moi, qui me
prête une laideur ou une bassesse d'expression que je n'ai pas ; mais je ne
saurais être atteint jusqu'aux moelles : la honte est, par nature,
reconnaissance. Je reconnais que je suis comme autrui me voit.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Du grec sumpatheia, participation à la souffrance d'autrui.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.
Personnalité indépendante chargée, face
à une administration, de
simplifier et d'humaniser les
relations entre administrés
et administrations, sans se
substituer aux tribunaux.