- « Idée de finalité « : Ici, la finalité est naturelle, il s'agit de la convenance et de l'adaptation des moyens à une fin, par exemple, les organes à la satisfaction des besoins. Parler d'"idée" de finalité implique que cette fin n'est pas réelle, qu'elle n'existe pas dans les faits, mais que son existence est seulement envisagée de manière abstraite.
- « être naturel « : ce sont tous les êtres qui font partie de la nature, qui n'ont pas été créés par l'homme (=artificiels) Désigne aussi bien le végétal que l'animal, que les hommes, et les autres éléments.
- « Nécessaire « : c'est ce qui ne pourrait pas ne pas être, ce qui est indispensable.
- « Expliquer « : c'est comprendre les lois de fonctionnement de tel ou tel être, le comment, et parfois le pourquoi, ainsi que son mode d'existence.
Construction de la problématique :
L'idée de finalité indique que nous cherchons non seulement le "comment", mais aussi le "pourquoi" des êtres naturels : au lieu de s'en tenir aux faits tels qu'ils apparaissent dans le réel, nous voulons connaître la raison d'être de ces faits, leur but, ce vers quoi ils tendent. Or le réel ne nous donne rien de plus que les phénomènes eux-mêmes. D'où vient ce besoin d'expliquer le pourquoi ?
Se pose donc la question de savoir si l'idée de finalité est un outil adapté à l'explication des êtres naturels, ou si cette idée est une déformation due à notre nature. Autrement dit, est-ce que considérer les êtres naturels sous cet angle est utile et heuristique, ou cela est-il uniquement anthropomorphique ?
Enfin, tout être vivant est un système où chaque partie existe en vue du tout, et où le tout n'existe que par ses parties : le vivant se caractérise par sa téléonomie, parce que c'est la fonction qui définit l'organe. On nomme organisme cette organisation d'organes interdépendants orientée vers une finalité.
Dans le vivant, la vie semble être à elle-même sa propre finalité : c'est ce que Kant nomme la « finalité interne ». Le vivant veut persévérer dans l'existence, et c'est pourquoi il n'est pas indifférent à son milieu, mais fuit le nocif et recherche le favorable. La vie veut vivre : tout dans l'être vivant semble tendre vers cette fin.
Devant l'harmonie des différentes parties d'un organisme, il est alors tentant de justifier l'existence des organes par la nécessité des fonctions à remplir, et non l'inverse, en faisant comme si l'idée de tout à produire guidait effectivement la production des parties . Cela présuppose que l'effet ou la fin sont premiers, ce qui est scientifiquement inadmissible : la biologie va opposer à notre compréhension naturelle du vivant par les fins une explication mécaniste.
ConclusionLa connaissance du vivant est devenue une science au sens étroit, c'est à dire une science expérimentale, lorsque, la méthode expérimentale élaborée par les physiciens fut adoptée. Cette méthode exclut le recours aux causes finales et invite à ne chercher que les causes efficientes. L'application de cette méthode a rencontré des difficultés, elle s'est néanmoins avérée extrêmement féconde.
Caractère de ce qui tend vers un but de façon consciente (le médicament a pour finalité de soigner le malade).
Plaisir résultant de l'accomplissement d'une chose que l'on souhaitait, que l'on attendait ou que l'on désirait.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Du grec sustèma, assemblage de parties constituant un corps ou un ensemble. En philosophie, un système est un ensemble d'idées organisées qui se soutiennent mutuellement les unes les autres et qui représentent de façon globale et cohérente la totalité du réel ou de l'histoire.
Fait d'être orienté selon un projet, une finalité précise.