L'utilité morale, esthétique, historique, voire métaphysique de l'illusion sera confrontée à l'exigence de vérité: quels sont les enjeux moraux de la connaissance? Ne se heurte-t-elle pas çà une exigence d'aveuglement, propre aux êtres vivants? Songer au caractère stimulant d'illusions provisoires, mais positives.
« Se faire des illusions «, c'est bien sûr être dans l'erreur. Erreur et illusion ont ceci de commun qu'elles nous privent du vrai, et le plus souvent, nous distinguons peu ces deux manières de nous tromper. Nous n'y voyons qu'un état malheureux, dangereux, dont il importe de sortir au plus vite, pour retrouver l'heureuse, la bienfaisante vérité. L'opinion commune se fait de l'illusion (comme de l'erreur) une conception exclusivement négative. Mais cette conception courante est critiquable à deux points de vue : premièrement elle confond illusion et erreur, deuxièmement, il n'est pas sûr que l'illusion ne soit qu'un pur défaut de connaissance. Si elle existe, est-ce seulement par accident ? N'a-t-elle pas sa raison d'être, voire son utilité, chez celui qui en est victime ?
Le travail du magicien consiste en partie à faire rêver, mais ce qu'il a de particulier et surtout ce qui fait sa force c'est que contrairement, au rêve, il est palpable. « Les illusions diffèrent des erreurs en ce que le jugement y est implicite, au point que c'est l'apparence même des choses qui nous semble changée. « Alain, Éléments de philosophie. C'est-à-dire que l'on est convaincu de ce que l'on a vu alors que le rêve est à durée limitée et surtout qu'il est nous le savons une fiction. Deuxième partie : Se libérer de la pesanteur du réel Le phénomène que crée l'illusion sur l'homme est incontrôlable puisque très désiré. C'est ce qui conduit à la consommation de drogues hallucinogènes : voir une réalité à la place d'une autre réalité. Toutes les méthodes qui permettent d'échapper à la dureté de l'expérience quotidienne sont les bienvenues dans la mesure où elles autorisent la perte du contrôle, un relâchement quelquefois salvateur. L'illusion permet donc de changer les choses et de les transformer en autre chose de plus plaisant. C'est l'exemple de Don Quichotte qui s'est entièrement construit une autre réalité pour échapper à celle du monde bien plus triste et bien plus grave. Et lorsque ce dernier en vient à réaliser que le monde qu'il s'était construit n'était que pure fiction, à la vue de la réalité il se laisse mourir.
Ce qui peut �tre modifi� sans que la chose elle-m�me change de nature.
Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.