L’illusion se présente comme un mal car elle égare les hommes. Elle empêche la connaissance humaine et elle peut se révéler dangereuse. Nous pensons aux illusions politiques, religieuses qui conduisent à la violence et aux guerres.
Cependant, on peut contester cette condamnation de l’illusion. L’illusion semble avoir une utilité. Nous avons besoin de nous faire des illusions sur nous-même pour vivre. De plus nous pouvons constater que les hommes recherchent l’illusion afin de s’évader de la réalité. Nous pensons aux œuvres d’art qui sont des fictions et qui nous plongent dans un monde irréel (Cinéma, roman, peinture, …). L’illusion semble avoir un rôle thérapeutique.
Faut-il rejeter toutes les illusions ou bien faut-il penser que certaines illusions ont un rôle bénéfique pour les hommes ?
ÉTAPE 3 : DÉTERMINER L'ENJEU DE LA PROBLÉMATIQUE.
L'illusion peut nous renvoyer au champ visuel (l'illusion d'optique, le mirage), ou à celui de la psychologie (l'hallucination, où l'on voit ce qui n'existe pas), ou plus généralement à notre vie de tous les jours (désillusions, déceptions, leçons tirées de l'expérience, etc.). Le champ de la politique est aussi concerné (manipulation des masses, exploitations insidieuses des hommes présentées comme avantageuses pour eux...). S'il est une fonction de l'illusion, on devra alors penser à sa valeur pédagogique (ce dont on revient).L'utilité morale, esthétique, historique, voire métaphysique de l'illusion sera confrontée à l'exigence de vérité: quels sont les enjeux moraux de la connaissance? Ne se heurte-t-elle pas çà une exigence d'aveuglement, propre aux êtres vivants ? Songer au caractère stimulant d'illusions provisoires, mais positives.
Discussion :
Qu'est-ce qu'une illusion : « est illusion le
leurre qui subsiste, même quand on sait que l'objet supposé n'existe pas.
Notion philosophique qui désigne le jugement que l'on porte sur le beau. L'esthétique est une partie dela philosophie qui réfléchit sur l'art, son essence, sa fonction.
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Domaine de la connaissance qui dépasse ce que nous pouvons connaître au moyen de nos sens, de l'expérience. Dieu, l'immortalité de l'âme, l'infini, le fait même que nous soyons capables de penser en conscience sont des problèmes métaphysiques.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.