- « Instant « : c'est quand même très bref ! Il faudra préciser dans quel sens on prend le terme. - La question implique deux conceptions principales du bonheur : dans l'instant ou dans la durée (sinon dans l'éternité). - La conception que l'on a du bonheur peut mettre en jeu des valeurs morales : tenez-en compte pour élaborer votre réponse.
la thèse selon laquelle
le désir du bonheur serait le mobile des maximes de la vertu est
absolument fausse. Mais la thèse qui voit dans la maxime de la
vertu la cause efficiente du bonheur n'est fausse que
conditionnellement. Dire que la vertu engendre le bonheur n'est
faux que si nous considérons l'existence dans le monde sensible
comme la seule possible. Si au contraire nous nous référons à
l'existence nouménale : « il n'est pas impossible que la
moralité de l'intention ait une connexion nécessaire, sinon
immédiate, du moins médiate (par l'intermédiaire d'un auteur
intelligible de la nature) comme cause, avec le bonheur comme
effet dans le monde sensible. »
Ce n'est pas
la vertu en tant qu'elle est prise dans le monde des phénomènes
qui engendre le bonheur, mais une cause nouménale en rapport
avec la vertu. En d'autres termes, c'est Dieu qui « proportionne
le bonheur à la vertu.
« La morale
n'est donc pas à proprement parler la doctrine qui nous enseigne
comment nous devons nous rendre heureux, mais comment nous
devons nous rendre digne du bonheur. »
On est ainsi à l'opposé du bonheur comme situation éphémère, et la conception de Kant a au moins l'avantage de nous prévenir que nous risquons en effet de nous contenter de trop peu. Mais on voit qu'elle suppose l'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu. postulats qui peuvent être jugés un peu « encombrants ».
Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit.
Ensemble des phénomènes organiques et psychologiques qui me poussent à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir. Cet objet peut être matériel ou non.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.
La vertu est la force morale de la volonté d'un homme dans l'accomplissement de son devoir, lequel est une coercition morale exercée par sa propre raison législatrice.