Du grec historia, « enquête «. Ce mot recouvre principalement deux significations, que la langue allemande distingue : le devenir historique lui-même, comme ensemble d'événements (Geschichte), et la connaissance du passé que l'historien essaie de constituer(Historié).
La première signification pose le problème du sens et de la finalité de l'histoire ; la seconde, celui de la scientificité de la discipline de l'historien.
Or le roman - par exemple La Plaisanterie de Kundera ou Le Procès de Kafka -, qui peut certes aussi être considéré comme un document, ne dit-il pas une vérité d'un autre ordre que celui de l'historiographie, mais au moins d'une égale dignité ? Nous pensons tous savoir ce qu'est un roman, mais le savons-nous plus qu'Euthyphron savait ce qu'est la piété, lorsque Socrate le lui demandait ? Et cela d'autant qu'on ne peut ignorer la transformation de la forme dite romanesque à travers l'histoire, de Don Quichotte de Cervantes au Nouveau roman en passant par Balzac ou Dickens ?b) Au rebours de l'opposition communément admise entre l'histoire qui connaît des « faits « empiriques et la poésie, dont l'objet est fictif, Aristote allait jusqu'à affirmer : « (l'histoire) raconte les événements qui sont arrivés, (la poésie) des événements qui pourraient arriver. Aussi la poésie est-elle plus philosophique et d'un caractère plus élevé que l'histoire ; car la poésie raconte plutôt le général, l'histoire le particulier « (Poétique) - le général pouvant correspondre ici à ce que Kundera appelle des « possibilités de vie « ou Dilthey le « typique «, c'est-à-dire cette forme non empiriquement observable, mais dont une multiplicité de personnages, d'institutions, etc., d'une époque donnée sont autant d'expressions ou de variations. Mais il reste toujours à penser ce qui sépare l'histoire, aussi pétrie de fiction soit-elle, et le roman, aussi « docte « soit-il. La thèse d'un historien doit être cohérente avec l'ensemble de ce que nous savons par ailleurs du monde, alors qu'un roman est libre de cette contrainte. Ceci pose la question du rapport du roman à ce que nous appelons la réalité.
III - Dernière tentative
a) Comme cherche à le montrer Camus dans L'Homme révolté, la clôture (l'unité et la cohérence) du roman classique ne dit-elle pas, tout en la niant (révolte), la « vérité « de ce qui est, son incohérence, son absurdité, sa contingence (le roman « fabrique du destin sur mesure «) ?
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
Caractère de ce qui tend vers un but de façon consciente (le médicament a pour finalité de soigner le malade).
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.