L’homme renvoie à l’espèce vivante à laquelle nous appartenons, et qui se caractérise notamment, en plus de caractéristiques physiques particulières, par la possession d’une faculté de raisonner et d’une faculté de créer et d’user d’un langage articulé permettant une communication fine et complexe. Ces deux facultés ne sont pas possédées par l’animal, et elles sont ce qui semble distinguer avec le plus d’évidence l’homme de l’animal. On entend par animal un être vivant doué d’une faculté de mouvement et d’action (par opposition aux plantes par exemple), ainsi que d’une faculté d’instinct qui peut dans certains cas (celui des grands singes ou des dauphins, par exemple), ressembler à de l’intelligence. L’homme est, en un sens, un animal : on peut le définir comme un mammifère omnivore et grégaire. Pourtant, il y a peut-être plus et autre chose dans l’homme. C’est ce qu’il s’agira de définir.
II- L'animal est toujours rivé à l'actuel, il est
doué d'instinct, non d'intelligence.
Comme le montre Bergson l'animal est un être instinctif, ses
réponses sont toujours adaptées à la situation donnée, il n'y a pas de médiation
entre le sujet et l'action à accomplir, l'animal agit sans réflexion ni délai.
Son hésitation éventuelle n'est corrélative d'aucune interrogation, elle
correspond juste à la logique de ses mouvements.
L'animal comme l'écrit Heidegger, est pauvre en monde, rivé à son
environnement, il reste prisonnier d'un cycle biologique, rivé à l'actualité de
ses besoins vitaux. L'homme lui fait des projets, sa vie est régie par une
temporalité qui ne se résume pas au cycle de la nécessité vitale. Il a une vie
psychique beaucoup plus riche que celle de l'animal, sa mémoire et sa conscience
sont pénétrées du passé et déjà dans l'avenir.
Mais plus profondément on peut dire que c'est l'intelligence qui
permet à l'homme de se distinguer de l'animal, c'est-à-dire avant tout pour
Bergson la capacité de l'homme à se représenter spatialement les choses. Les
animaux selon Bergson ne vivent que dans la durée, c'est-à-dire ne ressentent
les « choses » que de façon qualitative (c'est ainsi qu'il explique dans
L'Essai sur les données immédiates de la conscience la capacité étonnante
d'un point de vue humain qu'ont les chiens à pouvoir retrouver leur chemin sans
avoir pu l'apprendre comme nous l'aurions appris).
III- L'homme vit dans un monde de normes et de
symboles.
Dans La structure du comportement Merleau-Ponty montre qu'un
chimpanzé peut apprendre à se servir d'une caisse pour monter dessus et
atteindre à manger, en revanche il n'en n'aura plus l'idée si un autre singe est
assis sur celle-ci car ce simple fait modifie pour lui sa perception de la
caisse, elle n'est plus utile pour atteindre x mais devient un objet sur lequel
un autre est assis, et les deux représentations ne peuvent cohabiter.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Bergson oppose le temps spatialisé, quantitatif, cad le temps de l'horloge, divisible en mois, jours, minutes, etc., au temps vécu, qualitatif, que l'on saisit intérieurement comme formant un tout, une durée, un flux continu.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Aptitude innée par laquelle l'individu ou l'animal peut accomplir, sans apprentissage préalable, certains actes spécifiques et constituant une forme d'adaptation au milieu. L'instinct est susceptible de se modifier, par le dressage chez l'animal et par les conditions sociales chez l'être humain. Chez FREUD, l'instinct est une force inconsciente, identifiée à la pulsion.
Ce terme désigne tout ce qui concerne les activités de l'esprit. Dès lors qu'on parle d'esprit, on est bien obligé d'admettre que l'homme en sait plus sur ce qu'il pense que sur les raisons qui le déterminent à penser et à agir.