Cet adage est très ancien. On le trouve pour la première fois sous forme écrite dans une comédie du dramaturge latin Plaute (254-184 av. J.-C), La Comédie des ânes. Bien plus tard, il sera au centre de la pensée politique du philosophe anglais Thomas Hobbes (1588-1679), et c'est généralement à ce dernier que l'on pense lorsqu'on l'entend prononcer. Ces quelques remarques nous amènent à dire que cette phrase : l'homme est un loup pour l'homme, a deux sens. D'abord, un sens anthropologique général. Il serait dans la nature humaine d'être cruel à l'égard de son prochain. On peut donc y lire un certain pessimisme sur la nature humaine. Mais cet adage a aussi un sens pour la philosophie politique : justement parce que l'homme est naturellement un loup pour l'homme, il est dans la nécessité de créer un État qui ne transformera peut-être pas sa nature, mais qui du moins la neutralisera, et qui l'empêchera de se comporter comme un «loup«. Il faudra, dans l'étude de la question, qu'apparaissent ces deux significations.
I) L'hostilité entre les hommes est une réalité.
a) L'homme est égoïste. b) Les hommes sont bêtes et méchants. c) Thanatos triomphe d' Eros.
II) L'homme n'est pas un loup pour l'homme.
a) L'homme est un animal politique. b) La sympathie à l'égard d'autrui. c) Le mal ne vient pas des hommes mais de la société.
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Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Doctrine d'après laquelle dans l'existence le mal l'emporte sur le bien, la douleur sur le plaisir. Schopenhauer en a tiré une philosophie du renoncement.
Du grec sumpatheia, participation à la souffrance d'autrui.
Doctrine selon laquelle le monde est mauvais, selon laquelle tout est le plus mal possible ou selon laquelle le mal l'emporte sur le bien.