Ce que défend ce texte:
Ce texte pose que l'homme accomplit pleinement sa nature en accédant à la qualité de citoyen. Selon Aristote, en effet, la nature poursuit des buts très précis et a « destiné l'homme à vivre en société ». Il faut se garder pourtant, au vu de cette affirmation, de personnifier la nature et de la concevoir comme une sorte de déesse agissante et consciente. Dans les lignes qui précèdent cet extrait, Aristote définit clairement que « la nature est la vraie fin de toutes choses », ce qui signifie qu'elle n'est pleinement réalisée que lorsque les êtres qui la composent ont atteint leur plein épanouissement. Cet état de réalisation totale est précisément ce qu'Aristote appelle la nature, laquelle d existe donc qu'en puissance et imparfaitement tant qu'un être (une fleur, par exemple) da pas atteint son complet développement. Or, si l'homme est fait par nature pour vivre dans une cité (polis), et c'est là le sens exact de la formule « l'homme est naturellement un animal politique », cela signifie qu'il ne peut réaliser sa nature que lorsqu'il agit en citoyen. Le mot « cité » désigne ici ces organisations indépendantes que connaissaient les Grecs, comme Sparte ou Athènes, et qui diffèrent de nos États modernes par leur dimension beaucoup plus réduite. On comprend alors pourquoi Aristote écrit que celui qui ne fait partie d'aucune cité est moins un homme qu'une « créature dégradée », car rien ne vient chez lui réaliser la nature de l'homme. Certes, on pourrait, nous dit-il, envisager aussi l'exemple des dieux, ces êtres d'une nature « supérieure à l'homme », dont les mythes nous disent qu'ils vivent dans le ciel de l'Olympe, sans connaître les lois des cités humaines. Toutefois, ni dans un cas, ni dans l'autre, en l'absence de vie dans la Cité, on n'aura affaire à un homme.
En philosophie, il n'est pas rare d'employer le terme de cité à la place du mot Etat. Cette pratique renvoie à la Grèce antique, laquelle était composée de grandes cités, dont Sparte et Athènes.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.