® Le verbe « se contenter « possède une dimension à la fois positive et négative. Positivement se contenter correspond à une véritable satisfaction, mais, de manière négative, il connote aussi une tendance à « se borner à «, voire « s’accommoder de «. C’est d’ailleurs sur cette double dimension qu’il va falloir construire l’analyse du sujet.
® En effet, il s’agit de se demander si la paix suffit totalement, absolument à l’homme de sorte qu’il puisse s’en satisfaire pleinement ou bien si elle est une condition certes nécessaire mais non suffisante pour que l’homme vive pleinement sa vie d’homme, c’est-à-dire pour qu’il s’en contente au sens positif et non pas seulement au sens négatif.
® C’est donc le statut de la paix qui est ici mise à la question à travers l’interrogation sur sa suffisance.
Problématique
La paix est-elle une condition à la fois nécessaire mais aussi suffisante, voire exclusive, pour que la vie de l’homme se dans une absolue plénitude (se contenter au sens positif du terme) ? Ou au contraire, n’est-elle pas certes une condition nécessaire mais non suffisante au contentement de l’homme, au sens de satisfaction ? La paix est-elle donc le souverain bien, c’est-à-dire la fin de toute activité humaine de sorte qu’elle corresponde à la plénitude d’une vie accomplie ? C’est ainsi le statut mais aussi l’essence de la paix qui sont ici mis à la question. A quelle condition la paix peut-elle être suffisante à la vie d’un homme, et des hommes en général ?
Là, les
sujets sont des citoyens et décident eux-mêmes de la guerre et de la
paix, ils n'abandonnent pas le sort de la communauté au caprice d'un
Prince et à la défense de ses intérêts particuliers. Enfin, Kant propose
de soumettre les nations à une autorité commune, sur le modèle du pacte
social, car la sécurité passe par la contrainte :
« Il n'y a, aux yeux de la raison, pour les états considérés dans leurs
relations réciproques, d'autre moyen de sortir de l'état de guerre où
les retient l'absence de toute loi, que de renoncer, comme les
individus, à leur liberté sauvage, pour se soumettre à la contrainte des
lois publiques et former ainsi un Etat de nations qui croîtrait toujours
et embrasserait à la fin tous les peuples de la terre. »
Le cosmopolitisme est le plan caché de la Nature et la paix perpétuelle
en est l'un des agents. Or, ce cosmopolitisme apparaît d'abord comme une
idée régulatrice destinée à nous permettre de penser le progrès de
l'espèce. De même que la Paix perpétuelle est un projet (jeter devant),
un horizon. Le texte de Kant a inspiré la création de la SDN et de
l'oNu, avec des résultats mitigés on le sait.
Telle est la paix qu'il faut vouloir. La paix qui est accord rationnel des volontés de chacun des Etats. La « non-guerre » qui résulte de l'asservissement ou d'un équilibre de la terreur n'a rien à voir avec la paix. C'est l'une des raisons qui font qu'on ne peut pas dire du monde qu'il vit aujourd'hui en paix.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
Conflit armé entre deux ou plusieurs Etats. Les problèmes posés par la guerre sont plutôt du ressort de la politique et du droit. En philosophie, on pose plutôt la question du fondement de ce droit et de la légitimité de la guerre.
Evolution de l'humanité ou de la civilisation vers un état supérieur. Au sens strict, ce mot implique une amélioration, un perfectionnement.
Plaisir résultant de l'accomplissement d'une chose que l'on souhaitait, que l'on attendait ou que l'on désirait.
En philosophie politique, ce terme ne désigne pas forcément un roi ou un prince. Le souverain peut très bien être le peuple, une assemblée d'hommes possédant le pouvoir de gouverner. SOUVERAIN BIEN: Ce à quoi l'individu aspire comme à une fin dernière qui lui procurerait un contentement total.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.