On pourrait très bien considérer que c’est la nature qui nous pousse à vivre en société, car en tout état de cause, il apparaît finalement que nous n’entrons jamais en société : nous y naissons. Ainsi nous ne faisons pas un calcul rationnel qui nous dicte que notre intérêt est dans l’état social ; nous constatons que nous vivons en société, et ce n’est qu’ensuite que nous cherchons une issue. Toutefois, si la société était un état naturel, il serait difficile de rendre compte du fait que nombreux sont ceux qui voudraient en sortir. On pourrait ainsi penser que c’est en conséquence de contraintes quelconques que nous nous décidons à vivre en société. Cet état social résulte-t-il d’un instinct parfois déficient ou bien d’une nécessité extérieure à l’homme ?
I) L'homme ne se réalise qu'en société
A. L'homme, un "animal politique" (Aristote)
B. La sociabilité de l'homme (Rousseau)
II) Les contraintes de la vie sociale
A. Civilisation et destin des pulsions (Freud) B. De l'aliénation sociale et économique (Marx)
III) Les intérêts de la vie en société
A. Société et liberté B. Société et bonheur
Conclusion
Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
Aptitude innée par laquelle l'individu ou l'animal peut accomplir, sans apprentissage préalable, certains actes spécifiques et constituant une forme d'adaptation au milieu. L'instinct est susceptible de se modifier, par le dressage chez l'animal et par les conditions sociales chez l'être humain. Chez FREUD, l'instinct est une force inconsciente, identifiée à la pulsion.
Pour toute la tradition issue d'Aristote, l'homme est naturellement porté à la vie en société, et c'est cette sociabilité instinctive qui est à l'origine des société. Pour Hobbes, ce n'est pas la nature, mais l'éducation qui rend l'homme propre à la société.