Alors que les autres animaux, recouverts de
fourrure, munis de crocs, de carapaces, de
griffes, ont de quoi affronter les
nécessités imposées par la vie, sont à même
de résister aux rigueurs naturelles, de se
défendre contre tout agresseur, de se
nourrir, l'homme est dépourvu de tout cela.
L'homme ne peut donc compter sur ses seules
capacités naturelles pour vivre: il lui faut
inventer des techniques ou mettre en commun
ses efforts avec d'autres.
De même Rousseau conçoit une évolution de
l'état de nature tel que pour des raisons
naturelles les hommes jusque là indépendants
ont intérêt à unir leurs forces pour
sauvegarder l'espèce.
Lire : Rousseau, Du contrat social, livre I,
chapitre 6.
La société est fondée sur le commerce et
l'échange
La genèse de la Cité platonicienne,
telle qu'elle est exposée au livre II de La
République, permet d'établir sur des
fondements plus assurés l'existence de la
société. Platon part de l'homme isolé, dans
le dénuement, pour brosser sa condition
d'être besogneux. L'inventaire des besoins
humains est rapide : il faut à l'homme de
quoi se nourrir, se loger, se vêtir, se
chausser. Cette liste n'est certes pas
limitative: d'autres besoins viendront par
la suite s'ajouter aux premiers. Pour le
moment, il s'agit simplement de comprendre
que chacun ne pourra subvenir à ses besoins
qu'avec l'aide d'autres hommes. Il vaut
mieux répartir les travaux nécessaires entre
un cultivateur, un maçon, un tisserand, un
cordonnier que de confier à chacun
l'ensemble des tâches nécessaires à son
propre entretien.
Recensement et évaluation des biens appartenant à une personne, avant une saisie ou dans le cadre d'une succession, par exemple.