Le besoin de se rattacher à nos impressions, nos sens ou nos sentiments rend difficile l’expérience de l’illusion : elle remet en cause notre perception de la réalité. Ainsi, l’illusion se présente comme une tromperie déstabilisante dont nous serions la victime bien involontaire (l’exemple de l’illusion d’optique est assez parlant). L’étymologie du terme rend compte d’ailleurs de ce dynamisme de l’illusion : illudere qui vient de ludere signifiant jouer. L ’illusion nous manipule ; il y a alors une force de l’illusion dont il faudra examiner la cause. Aussi, convient-il de cerner précisément la nature et l’origine de l’illusion. Car le langage courant confond trop facilement erreur, hallucination et illusion. Quelle est la spécificité de cette dernière ? De plus, il faut prendre en compte la notiond’illusion intellectuelle : pensons au discours des sophistes (tant décrié par Platon) qui illusionne l’auditoire. Elle nous permettra alors d’affiner la nature de l’illusion en générale et de voir si oui ou non nous avons un moyen d’y échapper.
ILLUSION:
1) Toute erreur provenant de l'apparence trompeuse des choses (illusions perceptives).
2) Croyance ou opinion fausse abusant l'esprit par son caractère séduisant et le plus souvent fondée sur la réalisation d'un désir (Cf. l'analyse de Freud concernant la religion). Contrairement à l'erreur, qui peut être corrigée, l'illusion survit à sa réfutation.
Ce genre de sujet appelle une définition. Partez de la
définition du sens commun et approfondissez-la. Faites des comparaisons, des distinctions. Examinez les enjeux.
Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses.
Ensemble des phénomènes organiques et psychologiques qui me poussent à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir. Cet objet peut être matériel ou non.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
RELIGION REVELEE: Se dit des religions telles que le christianisme, le judaïsme et l'Islam, qui croient que la parole de Dieu a été révélée aux hommes par des intermédiaires et est consignées dans les livres sacrés.
L'expression doit être prise comme synonyme de bon sens, cad la manière de raisonner qui est commune à tous les hommes.
En linguistique, l'un des deux éléments constituant le signe. LE signifiant est le support phonétique, visuel