Un étudiant en médecine écrit à Freud qu'il a perdu la foi le jour où il vit dans la salle de dissection le cadavre d'une vieille femme aux traits adorables... Freud remarque que cet argument n'est guère rationnel (car il y a dans le monde bien des injustices et des horreurs plus terribles que la présence dans une salle de dissection d'un cadavre aux traits sympathiques). Il est clair en l'occurrence que la vieille femme morte a réveillé dans l'inconscient de l'étudiant l'image de la mère et simultanément la jalousie et la révolte à l'égard du Père. Les croyances qui se nouent et se dénouent de la sorte sont des masques du désir (et ici des figures du « complexe d'Oedipe ») donc des illusions.Les relations Désir-Illusion sont d'ailleurs réciproques. Si l'illusion est suscitée par le désir, le désir apparaît lui-même toujours teinté d'illusion. Le désir n'est ni le besoin (lequel est précis et limité : par exemple tel régime alimentaire correspond aux besoins de telle espèce animale) ni la demande (qui s'adresse toujours à quelqu'un). Le désir est une. exigence imprécise, illimitée dont on ne sait à qui elle s'adresse. C'est pourquoi il est de l'essence du désir de n'être jamais satisfait, de renaître après chaque satisfaction, de réclamer toujours autre chose et d'ignorer au fond (illusion suprême) ce qu'il souhaite.
Ensemble des phénomènes organiques et psychologiques qui me poussent à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir. Cet objet peut être matériel ou non.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Ce terme désigne l'ensemble des processus psychiques qui échappent à la conscience.
Plaisir résultant de l'accomplissement d'une chose que l'on souhaitait, que l'on attendait ou que l'on désirait.