En posant la question « qu’est-ce qu’une image ? « nous posons une question infiniment plus complexe qu’elle peut le paraitre de prime abord. En effet, nous vivons tout particulièrement aujourd’hui dans un monde d’images, véhiculées par la télévision, internet, par les livres et le cinéma. Mais cette familiarité des images ne doit pas nous cacher que celles-ci sont des objets beaucoup plus complexes qu’ils ne le paraissent. En effet, une image est ce qui rend présent une chose alors que nous n’en faisons pas actuellement l’expérience ; une image donne l’idée d’une chose, peut se faire passer pour elle, mais demeure néanmoins un pur substitut de ce dont elle est le modèle ; mais encore, une image est ce qui s’efforce de ressembler a une chose, sans jamais réussir tout a fait dans cette intention. Nous dirons donc que la question « qu’est-ce qu’une image ? « concentre un grand nombre de problématiques diverses dans lesquelles il nous faudra nous efforcer de mettre de l’ordre.
La question au centre de notre travail sera donc tout particulièrement d’élucider dans quelle mesure l’image est la représentation d’une chose, qui, paradoxalement, demeure irrémédiablement absente.
I.L’image est la représentation d’une chose
a.L’image n’est pas autre chose que ce qui rend présent un objet dont nous ne faisons pas actuellement l’expérience sensible
b.Une image se définit par l’interdépendance des parties qui la composent
II.Cependant, il existe une altérité irréductible entre l’image et l’objet qu’elle représente
L’altérite des temporalités respectives de l’image et de son modèle
L’image n’est jamais la chose qui est représentée
III.L’image est l’être qui rend présent une chose irrémédiablement absente
Le présent singulier de l’image : une actualité mêlée d’absence
L’image échoue toujours a rendre présente une part de la chose représentée : la leçon Proustienne mêlée de mélancolie
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.