La raison a longtemps tenu pour suspect l'imagination, la considérant non seulement comme maîtresse d'erreur et de fausseté, mais encore comme relativement pauvre: «Comme les bornes de notre imagination sont fort courtes et fort étroites, écrit Descartes, au lieu que notre esprit n'en a presque point, il y a peu de choses, mêmes corporelles, que nous puissions imaginer, bien que nous soyons capables de les concevoir. « Toutefois, nous pouvons nous demander si un tel jugement dépréciant l'imagination ne doit pas être révisé, notamment en nous demandant si cette «folle du logis «, comme l'appelait Malebranche, n'est pas au fond le refuge de la liberté.
L'imagination, condition de la liberté
Se désengluer de l'existant
Une double néantisation. Néantiser l'objet imaginé en posant le réel...
... c'est néantiser le réel en posant l'objet
L'imagination fonction de l'irréel
L'imagination nous libère des images de la réalité
Une libre création
L'expérience de l'ouverture
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.