Le sujet demande de distinguer l'imagination comme faculté créatrice, donc opposée à une négation, et la faculté de fuir le réel. À la fois productrice d'erreur, d'illusion, et d'une nouvelle réalité (en la rendant possible), l'imagination peut-elle être définie par une négation du réel ? Qu'est-ce que la notion de réalité : dans la mesure où elle est niée, peut-elle être également développée ? La négation est-elle seulement l'exclusion ? L'irréel nie-t-il le réel ? Sont-ils deux dimensions différentes, incompatibles ou au contraire se complètent-ils ? Si l'imagination est la reproduction du réel par l'image, est-ce qu'elle nie le réel ou au contraire le met-elle en valeur, l'éclaire-t-elle ? Peut-être que ce serait une manière de passer de l'imagination à l'imaginaire, en voyant ces aspects ? L'imagination ne nie-t-elle pas la réalité, mais pour la recréer ? Quel est le rôle de l'imagination dans l'élaboration du réel ? N'a-t-elle pas la faculté d'ouvrir le réel (dessins de Léonard de Vinci montrant la possibilité de voler, ou plus trivialement cet album de Tintin où Hergé imagine le premier pas sur la Lune avant qu'il ait eu lieu). Dans ces cas, l'imagination n'est pas vraiment une négation, plutôt une anticipation du réel.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.