Il est fréquent, en justice, de voir des prévenus et leurs défenseurs invoquer des motifs psychologiques ou même psychanalytiques au titre de circonstances atténuantes. Ce criminel aurait eu une enfance malheureuse et difficile... Le libellé, qui demande si pareil recours peut aller jusqu'à l'excuse, n'échappe pas à cette tonalité judiciaire. L'inconscient peut-il me disculper, m'ôter toute responsabilité ? Les forces pulsionnelles de mon psychisme pèsent-elles sur mon agir et donc ma responsabilité ? Si la question se pose, c'est qu'en recourant à l'inconscient on recourt à une théorie déterministe, qui nie la liberté de la pensée et de l'action humaines. Mais n'y a-t-il pas un peu trop de facilité à instrumentaliser ainsi la théorie, à en faire le moyen magique d'échapper à nos responsabilités ? Sartre parlait, à cet égard, de "mauvaise foi". Même en prenant en compte une théorie « dure « de l'inconscient, faut-il conclure que ma pensée et mon action perdent toute liberté ou est-ce que j'en demeure au contraire irréductiblement responsable ?
(« Introduction à la psychanalyse »).
Le but de la cure est donc de faire que le patient, au lieu de subir un
conflit dont il n'a pas la maîtrise, puisse prendre conscience de
celui-ci. Un conflit qui existe mais n'est pas posé ne peut être résolu.
Seule la claire conscience des désirs qui agitent le patient, et des
choix qu'il doit faire entre ses désirs et ses normes, peut amener à la
guérison.
REFOULEMENT
: Action par laquelle des pulsions ou désirs
inconscients sont arrêtés, par la censure du surmoi, dans leur
manifestions conscientes.
Supprimer le
refoulement conduit à remplacer une censure dont je n'ai pas conscience,
par un jugement et un choix conscient : « En amenant l'inconscient dans
la conscience, nous supprimons les refoulements [...] nous transformons le
conflit pathogène en un conflit normal, qui, d'une manière ou d'une
autre, finira bien par être résolu. »
Autrement dit, la cure n'a d'autre but que de remplacer chez le patient
le ça, l'inconscient, par la conscience. De favoriser le jugement et le
choix et d'éliminer un conflit vécu mais ni connu ni maîtrisé. Le
psychanalyste n'a donc pas à trancher le conflit à la place de son
patient, ni à transformer celui-ci.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Ce terme désigne l'ensemble des processus psychiques qui échappent à la conscience.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Pour freud, contrôle inconscient qui repousse dans l'inconscient certaines images et certains désirs contraires aux images et aux désirs conscients du moi.
Pour la psychanalyse, le refoulement est un processus de défense qui a pour but d'empêcher un désir, contraire aux exigences morales du sujet, de s'établir dans sa conscience. Certains refoulements peuvent être à l'origine de troubles psychiques. Il faut alors remonter dans le passé pour trouver la cause de ces troubles et conduire le patient sur la voie de la guérison.
Caractère de celui qui doit répondre devant sa conscience ou devant Dieu de ses actes et de ses pensées.
Chez Freud, l'une des instances qui provoquent le refoulement en intériorisant les pulsions venues de l'inconscient.
Ensemble d'énoncés théoriques et de méthodes psychologiques, qui, à travers l'exploration de la vie psychique inconsciente, établit une pratique thérapeutique spécifique.
Décision rendue par une juridiction du second degré : cour d'appel, par exemple.