« Être libre, c'est faire ce que je veux « : telle est notre définition courante de la liberté. Je ne serais donc pas libre lorsqu'on contraint ma volonté par des règles, des ordres et des lois. Être libre serait alors la condition naturelle de l'homme, et la société la marque de son esclavage. Pourtant, cette opinion ne semble pas tenable.
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En ce sens, l'indépendance désigne bien la condition absolue de la liberté, comprise au sens large comme capacité de l'individu à s'affirmer comme un sujet.À cet égard, Descartes a montré la nécessité absolue de rompre avec les préjugés, c'est-à-dire avec toute pensée reçue de l'extérieur (parents, précepteurs, nourrices, etc.) et dont on n'a pas pris la peine d'examiner la validité. Le doute a ainsi pour fonction de remettre en question toutes les idées simplement reçues, et de reconstruire l'édifice des connaissances « en un fond qui soit tout à [s]oi «, c'est-à-dire au plus profond du je. La première de toutes les vérités est ainsi le cogito : « Je pense donc je suis «. Elle marque le premier pas vers la conquête de l'indépendance absolue. Et il n'est pas de philosophie ou de pensée authentique possible, sans cette cassure radicale qui inaugure l'indépendance.Cependant, l'indépendance a tôt fait de glisser de la revendication, légitime, de lu pensée individuelle, vers la défense, plus contestable, du bon plaisir et des passions de chacun. Elle présente donc un certain nombre de limites et d'insuffisances, qui jettent le soupçon sur sa capacité à nous faire suffisamment entendre ce qu'est la liberté.
1. L'homme dispose d'un certain nombre de libertés, et chaque fois qu'il y a contrainte, c'est-à-dire une violence, il n'est plus libre. Être libre serait donc bien n'être soumis à rien ni à personne.
2. Être libre se définirait-il par l'indétermination totale ? Il suffirait pour être libre d'agir sans motif. Au contraire, être libre, n'est-ce pas plutôt savoir pourquoi on agit ?
3. Ainsi, s'il est nécessaire pour être libre d'être politiquement indépendant, cela ne suffit pas. Il faut surtout exercer sa volonté qui se donne à elle-même sa propre loi, c'est-à-dire que la liberté n'est pas l'indépendance à l'égard de toute loi.
Verbe latin employé à la première personne du singulier et qui signifie: "Je pense".
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.