Sens de l'énoncé. On appelle ineffable ce qui ne peut être exprimé par la parole ou le langage, l'au-delà du discours.
Problème Si la parole et le discours définissent l'univers humain, comment est-il possible de parler d'un au-delà de la parole? Ne revient-on pas là à un univers non humain ?
On ne peut parler, dit Condillac, sans décomposer la pensée en ses divers éléments pour les exprimer tour à tour et la parole est le seul instrument qui permette cette analyse de la pensée." Il résulte de là que, tant que la pensée demeurez encore enveloppée ou syncrétique, tant qu'elle n'a pas encore explicité les rapports qui la constituent, elle est malhabile à s'exprimer: tels sont ces états sur lesquels avait insisté W. James, tels que "sentiments de rapports", "intention" de parler en tel ou tel sens, "attitudes mentales". Cette dernière remarque nous met en garde cependant contre la tendance, trop fréquente dans la philosophie contemporaine, à exalter cette pensée inverbale ou balbutiante. Car, parfois, la pensée qui ne parvient pas à exprimer, est fréquemment une pensée confuse. L'ineffable c'est parfois l'irrationnel: tel était d'ailleurs le sens du mot dans l'ancienne langue, où le nombre ineffable n'était autre que le nombre incommensurable, que nous appelons aujourd'hui précisément le "nombre irrationnel". B) La philosophie contemporaine a incriminé bien plus vivement encore l'incompétence du langage dans le domaine métaphysique: "nous ne voyons pas les choses en elles-mêmes, écrivait déjà Bergson, nous nous bornons le plus souvent à coller des étiquettes sur elles. Cette tendance, issue du besoin, s'est encore accentuée sous l'influence du langage. Car, les mots désignent tous des genres". Ainsi, le langage contribue à nous masquer la vraie réalité des choses, qui est toujours concrète et singulière.
Qui ne peut être exprimé par aucune parole.
Se dit de ce qui n'est pas le produit d'une action consciente et dirigée par la raison, et de ce qui est impossible à justifier.
Domaine de la connaissance qui dépasse ce que nous pouvons connaître au moyen de nos sens, de l'expérience. Dieu, l'immortalité de l'âme, l'infini, le fait même que nous soyons capables de penser en conscience sont des problèmes métaphysiques.
Le mot dérive du latin universus, qui signifie "tout entier". Lorsqu'il désigne les planètes, les étoiles, les galaxies, l'étendue cosmique, il prend une majuscule. Il s'agit de bien distinguer ce sens astronomique du sens usuel. Parler d'une vérité "universelle" ne signifie pas que l'on se réfère à l'infini cosmique. Universel, en ce sens, désigne ce qui est vrai pour toute l'humanité.
Fait pour une juridiction de ne pouvoir juger une affaire, pour des raisons qui tiennent soit au fond (montant du litige), soit au lieu géographique du litige par rapport au tribunal...