La violence est l’usage d’une force mais d’une force corrompue c’est-à-dire à base de colère contraignant la volonté d’autrui. Elle est donc destructrice et son paradigme est la guerre. Elle exprime donc une négativité. En ce sens, on peut se demander ce que la violence pourrait avoir de juste à tout les points de vue, dans la mesure où le juste est un concept à la fois politique et moral définissant. La justice, c’est la norme idéale qui peut définir le droit ou son principe même. Essentiellement elle exprime une certaine égalité. Mais surtout la question de la justice recoupe celle de la légitimité. Or si la violence est une pure négativité on peut se demander en quoi opposer la violence à la violence pourrait avoir un caractère juste. En effet, n’est-ce pas entrer dans un cycle infernal de la vengeance ou de la « vendetta «, c’est-à-dire retourner sous un certain point de vue à un état de nature antérieur ? Mais comment faire lorsque que je suis soumis à la violence ? L’usage de la violence comme libératrice ou salvatrice n’est pas nécessaire ? N’est-elle pas juste, comme le cas de s’opposer par la violence à la violence des Nazis ? Que faire aussi d’un droit de résistance ou de révolte sans légitimité comme juste le recours à la violence. Et c’est donc à l’aune de faisceau de questions que se pose comme pierre de touche le sujet : « Est-il juste de combattre la violence par la violence ? « C’est donc le problème de la négativité ou de la positivité de la violence à l’aune d’une notion de justice qu’il faut s’atteler.
Ainsi, s’il apparaît juste en dernier recours de combattre la violence par la violence (1ère partie), on pourra voir dans ses conséquences qu’elle est pure négativité comme retour à l’état de nature, donc contraire aussi à toute notion de justice, en étant la négation même ou sa substitution (2nd partie). Pourtant, on pourra se demander si à l’aune d’un concept positif de la violence, il n’est pas possible d’établir un lien entre violence et justice dans son combat contre une autre violence (3ème partie).
Est-il juste de combattre la violence par la violence ?
I – La nécessité, le dernier recours de combattre la violence par la violence
II – Incidence et retour à l’état de nature
III – Positivité de la violence : légitimité
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Idée abstraite et générale construite par l'esprit. Soit une classe d'objets, de phénomènes. De ces objets, de ces phénomènes, l'esprit abstrait des propriétés communes. Le concepts permet de donner une définition ayant la même extension que cette classe. Le concept de chaise contient tous les éléments communs à l'ensemble des chaises.
Conflit armé entre deux ou plusieurs Etats. Les problèmes posés par la guerre sont plutôt du ressort de la politique et du droit. En philosophie, on pose plutôt la question du fondement de ce droit et de la légitimité de la guerre.
Règle ou modèle, fondant tout jugement de valeur.
Le paradigme représente, au sein d'un ensemble de croyances, un modèle. Au 18 ième siècle, la mécanique sert de paradigme: tout est appréhendé, par exemple, chez Condillac, en termes mécanistes.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.