Le terme « travail « désigne toute activité exercée en vue d’obtenir un résultat utile, c'est-à-dire servant valablement de moyen à la réalisation d’une fin. Plus spécifiquement, il est l’ensemble des activités accomplies par l’homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. La rétribution du travail est la valeur monétaire reçue par le travailleur en échange de sa force et de son temps de travail. Si nous cherchons à établir un juste principe de rétribution du travail, nous cherchons à trouver un critère par rapport auquel la force et le temps de travail de l’individu sont proportionnées à la rétribution qu’il reçoit. Ce critère dépend donc d’une définition précise de la justice, qui, nous allons le voir peut en recevoir plusieurs. En effet, dans l’Ethique à Nicomaque, Aristote distingue (livre V) trois espèces de justice. La première est la justice commutative : elle repose sur l’égalité arithmétique (un échange est juste lorsque les services ou les biens échangés ont strictement la même valeur). La seconde est la justice distributive : elle s’applique à la répartition des biens et des honneurs au sein de la cité (cette répartition est fondée sur les mérites, on parle ici d’égalité géométrique). Enfin, la justice corrective proportionne les sanctions à la gravité de la faute. Elle est fondée sur un jugement établissant une proportion entre l’intention de l’accusé et la réalité de son acte. Nous essaierons donc de nous inspirer de la triple définition Aristotélicienne de la justice pour définir un juste principe de rétribution du travail.
La seconde est
la justice distributive : elle s'applique à la répartition des biens et des
honneurs au sein de la cité (cette répartition est fondée sur les mérites, on
parle ici d'égalité géométrique). Enfin, la justice corrective proportionne les
sanctions à la gravité de la faute. Elle est fondée sur un jugement établissant
une proportion entre l'intention de l'accusé et la réalité de son acte.
Nous essaierons
donc de nous inspirer de la triple définition Aristotélicienne de la justice
pour définir un juste principe de rétribution du travail.
I.
Rétribution du travail et justice commutative
a.
Le fondement de la justice commutative est l'égalité arithmétique
Nous commencerons
par étudier la justice commutative. Celle-ci, comme nous l'avons posé en
introduction, repose sur l'égalité arithmétique. Il ne s'agit pas d'établir une
équivalence arbitraire entre un bien et un paiement, un service et une
rétribution, qui jaugerait l'une par rapport à l'autre en fonction d'une norme.
Mais il s'agit d'une rigoureuse égalité entre le bien offert et le paiement
donné en échange.
Se dit d'un pouvoir politique qui agit sans tenir compte de la légalité.
En philosophie, il n'est pas rare d'employer le terme de cité à la place du mot Etat. Cette pratique renvoie à la Grèce antique, laquelle était composée de grandes cités, dont Sparte et Athènes.
Dans le vocabulaire des scolastiques, la justice distributive régit les rapports de la société avec ceux qui en sont membres. Cette justice se distingue de la justice commutative, qui, elle, règle les rapports de particulier à particulier.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Règle ou modèle, fondant tout jugement de valeur.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.