Parties du programme abordées : Le droit. La justice.
Analyse du sujet : Un texte qui examine le rôle du droit dans l'état de guerre. Paradoxalement, même celui-ci montre la disposition morale fondamentale de l'homme. Aucun État, en effet, n'abolit totalement la référence au droit au profit d'une simple exaltation de l'avantage du plus fort.
Conseils pratiques : Dégagez avec précision le sens des concepts : droit, avantage naturel, etc. Montrez l'opposition entre ce qui semble une vue pessimiste «la méchanceté de la nature humaine«, et ce qui incline à l'optimisme "il y a dans l'homme une disposition morale, plus forte encore".... Expliquez la conciliation kantienne de cette opposition.
Bibliographie :
CLAUSEWITZ, De la guerre, Minuit. KANT, Projet de paix perpétuelle, Gallimard. HEGEL, Principes de la philosophie du droit, Gallimard. Gérard CHALAND, Anthologie mondiale de la stratégie, Laffont Bouquins.
Quand on songe à la méchanceté de la nature humaine, qui se montre à nu dans les libres relations des peuples entre eux (tandis que dans l'état civil elle est très voilée par l'intervention du gouvernement), il y a lieu de s'étonner que le mot droit n'ait pas encore été tout à fait banni de la politique de la guerre comme une expression pédantesque, et qu'il ne se soit pas trouvé d'État assez hardi pour professer ouvertement cette doctrine. (... ) Toutefois cet hommage que chaque État rend à l'idée du devoir (du moins en paroles) ne laisse pas de prouver qu'il y a dans l'homme une disposition morale, plus forte encore, quoiqu'elle sommeille pour un temps, à se rendre maître un jour du mauvais principe qui est en lui (et qu'il ne peut nier). Autrement les États qui veulent se faire la guerre ne prononceraient jamais le mot droit, à moins que ce ne fût par ironie, et dans le sens où l'entendait ce prince gaulois, en le définissant : "L'avantage que la nature a donné au plus fort de se faire obéir par le plus faible." KANT
Conflit armé entre deux ou plusieurs Etats. Les problèmes posés par la guerre sont plutôt du ressort de la politique et du droit. En philosophie, on pose plutôt la question du fondement de ce droit et de la légitimité de la guerre.
En philosophie politique, le mot prince ne désigne pas toujours une personne particulière qui est à la tête d'un Etat de type monarchique. Plus généralement, par exemple chez Machiavel, ce mot est synonyme de pouvoir politique suprême, qu'il s'incarne en une personne, en une assemblée de personnes, ou bien qu'il soit représenté par le peuple.
Méthode interrogative de Socrate feignant l'ignorance pour amener ses auditeurs à découvrir leurs erreurs, afin de las conduire ensuite à la vérité.
Doctrine selon laquelle le monde est bon, ou du moins selon laquelle, le mal est le moindre mal possible.