Le thème du texte est celui de l’établissement d’une « constitution civile parfaite «. La constitution civile renvoie à une société régie par des lois, et qui impose aux membres de la communauté des devoirs, mais leur garantit également des droits. Une telle constitution règle les rapports des individus entre eux à l’intérieur d’une Nation donnée et assure la paix. Mais cette constitution ne règle pas les rapports entre les Etats, qui se négocient donc toujours par la force. Pour assurer une constitution civile parfaite, qui assure une paix totale entre les hommes, il faut donc parvenir à faire en sorte que les rapports entre les Etats soient également réglés par des lois. Le problème devient alors de savoir comment on peut instituer ce rapport légal entre les Etats, comme il l’a été entre les différents individus à l’intérieur d’une nation donnée. La thèse de Kant est que le même principe qui a permis la paix entre les individus doit permettre d’établir la paix entre les Etats.
Le problème de l'établissement d'une constitution civile parfaite est lié au problème de l'établissement de relations régulières entre les États, et ne peut être résolu indépendamment de ce dernier. - A quoi bon travailler à une constitution civile régulière, c'est-à-dire à l'établissement d'une communauté entre individus isolés ? La même insociabilité qui contraignait les hommes à s'unir est à son tour la cause d'où il résulte que chaque communauté dans les relations extérieures, c'est-à-dire dans ses rapports avec les autres États, jouit d'une liberté sans contrainte ; par suite chaque État doit s'attendre à subir de la part des autres exactement les mêmes maux qui pesaient sur les hommes et les contraignaient à entrer dans un État civil régi par des lois [...]. Ainsi, par le moyen des guerres [...], la nature [...] pousse les États à faire ce que la raison aurait aussi bien pu leur apprendre sans qu'il leur en coûtât d'aussi tristes épreuves, c'est-à-dire à sortir de l'état anarchique de sauvagerie, pour entrer dans une Société des Nations. Là, chacun, y compris le plus petit État, pourrait attendre la garantie de sa sécurité et de ses droits non pas de sa propre puissance ou de sa propre appréciation de son droit, mais uniquement de cette grande Société des Nations (Foedus Amphyctionum), c'est-à-dire d'une force unie et d'une décision prise en vertu des lois fondées sur l'accord des volontés. Si romanesque que puisse paraître cette idée, et bien qu'elle ait été rendue ridicule par un Abbé de Saint-Pierre ou un Rousseau (peut-être parce qu'ils en croyaient la réalisation toute proche), telle est pourtant bien l'issue inévitable de la misère où les hommes se plongent les uns les autres, et qui doit forcer les États à adopter la résolution (même si ce pas leur coûte beaucoup) que l'homme sauvage avait acceptée jadis tout aussi à contre-coeur résolution de renoncer à la liberté brutale pour chercher repos et sécurité dans une constitution conforme à des lois. KANT
Selon Kant, il y a en l'homme des tendances sociables qui l'amènent à vivre en société, mais celles-ci sont inséparables de tendances inverses qu'il nomme insociabilité. Ceci crée dans la société un antagonisme qu'il nomme l'insociabilité sociabilité, cad un penchant à entrer en société, lié à un penchant opposé qui menace sans cesse de dissoudre cette société.
La vertu est la force morale de la volonté d'un homme dans l'accomplissement de son devoir, lequel est une coercition morale exercée par sa propre raison législatrice.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Sanction consistant dans l'effacement rétroactif des obligations nées d'un contrat en cas d'inexécution de celles-ci.
Moyens et mesures juridiques permettant au créancier de faire respecter l'engagement pris avec le débiteur, contre une éventuelle insolvabilité.