Le sujet pose une question à laquelle nous sommes invités à répondre par « oui «, « non «, ou de manière nuancée, ceci à chaque fois avec les références qui s’imposent et de manière argumentée.
La question porte sur ce à quoi « sert « le langage, c'est-à-dire son utilité. Plus précisément, elle demande si la fonction du langage est une fonction d’expression, autre notion capitale de notre sujet.
La notion de langage doit être distinguée de celle de parole, qui désigne dans son acception courante une faculté de l’homme ou, lorsque nous parlons d’une parole en particulier, ce qui est prononcé dans le langage parlé. Le langage ne se réduit pas à un ensemble de paroles prononcées : il peut être écrit, il peut être gestuel (langage des signes), il peut être informatique (langage de programmation), etc.
Le langage n’est pas non plus la langue : celle-ci résulte d’un ensemble de conventions de prime abord lexicales qui régissent l’utilisation correcte des mots qui la composent, alors qu’un langage, on l’a dit, n’est pas nécessairement lié à des mots.
Parole et langue demeurent cependant toutes deux liées au langage dans la mesure où un sens, une signification, y est chaque fois exprimé. Le simple cri est dénué de sens et n’est de ce fait pas une parole. Une juxtaposition de mots qui contrevient aux règles de syntaxe n’a pas non plus de sens et n’appartient alors pas à une langue en particulier même si elle lui emprunte ses constituants (les mots). De même, un langage, pour mériter ce nom, doit permettre par l’utilisation des règles qui le régissent de signifier quelque chose.
La réalité désigne ce qui existe réellement, ce qui est de manière effective et non seulement idéale ou possible.
Problématisation :
La question directrice est la suivante : le langage a-t-il pour fonction d’exprimer ce qui est de manière effective, c'est-à-dire la réalité ? Nous distinguons les problèmes suivants :
Premièrement, si le langage permet l’expression d’une signification, est-ce bien la signification de ce qu’est la réalité qui est alors exprimée ? Le langage ne sert-il pas également par exemple à l’expression des sentiments ? La question est donc celle de l’identification de ce à quoi peut servir le langage.
Le second problème que nous rencontrons concerne la possibilité d’un rapport entre langage et réalité. Comment être certain que c’est bien de la réalité que nous rendons compte par l’expression dans un langage ?
Et, pour la consolider, le nom est indispensable (Ernst Cassirer, Le langage et la construction du monde des objets).Ici, le langage enfantin sert à exprimer la réalité en la construisant. Mais cette « construction-représentation » de ce qui est correspond à tout l'exercice humain et non point seulement à celui de l'enfance. Donner un nom aux choses, disent certains, c'est leur attribuer une étiquette. Voilà qui est faux. En réalité, les mots servent à « parler le monde » et donc à l'inventer, et donc ils ont pour fonction de construire les objets et de les exprimer en même temps : en somme, les signes linguistiques manifestent, d'une manière générale, le vrai et le réel: ils servent à connaître le monde.
TransitionLe terme même de construction ne doit-il pas nous conduire vers une dimension «représentation-action» encore plus nette? Qu'est-ce que construire? Le pouvoir des mots ne permet-il pas de faire surgir un nouveau monde?
C.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Selon FREUD, processus inconscient nous conduisant à nous identifier à un ou des personnes qui nous semblent représenter un idéal parce que nous projetons sur elles ce que nous pensons inconsciemment, être un idéal pour nous.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.