La violence est légitime si, et seulement si, elle a pour finalité de mettre un terme à une autre violence, celle qui menace l'individu et la société.
MAIS...
Si la violence pouvait avoir valeur de droit, c'est la notion même de droit qui serait à remettre en cause.
La réflexion sur la violence aurait donc pour fonction de dénoncer comme idéologiques tous les discours qui visent à la légitimer. Mais dire que ces discours sont des rationalisations de la violence, n'est-ce pas dire que la violence existe pour d'autres raisons, que ses causes sont ailleurs, et donc la légitimer de façon bien plus radicale encore ? Existe-t-il des violences légitimes ?
I Le droit a-t-il pour fin d'expulser la violence ?
A) Le droit a pour objet de substituer aux rapports de violence des rapports juridiques arbitrés par la loi.
1) Sans les rapports de droit, seule la violence peut arbitrer les conflits entre les hommes. (Hobbes)
2) Le droit est l'instauration de rapports stables, constants et réglés entre les hommes, permettant de régler les conflits sans recourir à la violence.
B) L'État se réserve alors le monopole de la violence légitime. (Max Weber)
1) Dans l'histoire, d'autres sources de légitimité, donc de violence légitime, ont existé à côté ou au sein de l'État (par exemple l'Église, ou les féodalités).
2) L'État moderne se caractérise par le fait qu'il est parvenu à disqualifier toute autre source de violence légitime que lui-même. (Max Weber).
Caractère de ce qui tend vers un but de façon consciente (le médicament a pour finalité de soigner le malade).
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.