Ils ne sont, que « les moyens, les instruments d'une chose plus
élevée, plus vaste qu'ils ignorent et accomplissent inconsciemment ». Si
« Rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion », c'est
bien parce que les passions sont énergie, incandescence du vouloir,
tension vers un but, mais aussi et surtout parce qu'elles ne sont que «
les moyens du génie de l'univers pour accomplir sa fin ».q
On peut hasarder le terme paradoxal de logiques passionnelles chaque fois que le sentiment est si impérieux qu'il subvertit la raison : la passion ne tient pas compte de la raison ou aveugle l'esprit ; mais surtout une rationalisation du comportement passionnel remplace les arguments de bon sens par une justification véhémente et imperméable à toute objection.B ~ Le caractère illimité du désir.q
Le désir se distingue du simple besoin qui s'achève avec la satisfaction. Il s'enracine dans le « principe de plaisir », la recherche pulsionnelle de satisfaction, narcissique ou du contact du corps de l'autre. C'est ainsi que les transformations des mouvements pulsionnels, fondamentalement sexuels, vont permettre et susciter tout le travail psychique de l'humanisation, y compris sous ses formes, les plus spirituelles et les plus sociales (les plus « sublimés »).q
La demande explicite (un enfant veut un jouet) peut cacher un désir implicite (une marque d'affection), de même qu'un désir explicite et conscient (une grosse automobile) peut manifester un désir inconscient d'origine infantile (exhiber sa puissance). Le désir est illimité car sa satisfaction le relance plus qu'elle ne l'éteint, et parce que les désirs de l'enfance restent actifs et sous-jacents aux désirs de l'adulte. Il reste ainsi marqué du sceau de l'impossible et de l'infini.
Ce terme a un sens usuel qui diff�re de son sens initial. Affection d�signe la modification d'un �tre vivant, et non, comme on l'entend commun�ment, le penchant d'un �tre pour un autre.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
Ensemble des phénomènes organiques et psychologiques qui me poussent à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir. Cet objet peut être matériel ou non.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Ce terme désigne l'ensemble des processus psychiques qui échappent à la conscience.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
Selon Freud, nos pulsions ne cherchent qu'à se décharger dans les plus brefs délais afin de se satisfaire. Mais, très vite, elles font l'apprentissage de la réalité et doivent accepter de différer le plaisir. Le principe de plaisir régit le fonctionnement de l'inconscient, le principe de réalité caractérise l'adaptation consciente au réel.
Ce terme désigne tout ce qui concerne les activités de l'esprit. Dès lors qu'on parle d'esprit, on est bien obligé d'admettre que l'homme en sait plus sur ce qu'il pense que sur les raisons qui le déterminent à penser et à agir.
Plaisir résultant de l'accomplissement d'une chose que l'on souhaitait, que l'on attendait ou que l'on désirait.
Seront jugées sublimes des actions qui suscitent un sentiment d'admiration et d'enthousiasme. Pour Kant, "est sublime ce qui, du fait même qu'on le conçoit, est l'indice d'une faculté de l'âme qui surpasse toute mesure des sens."
Le mot dérive du latin universus, qui signifie "tout entier". Lorsqu'il désigne les planètes, les étoiles, les galaxies, l'étendue cosmique, il prend une majuscule. Il s'agit de bien distinguer ce sens astronomique du sens usuel. Parler d'une vérité "universelle" ne signifie pas que l'on se réfère à l'infini cosmique. Universel, en ce sens, désigne ce qui est vrai pour toute l'humanité.