Pour fonder le droit, certains penseurs ont fait appel à l'idée d'une loi naturelle indépendante des lois établies. Considéré comme un droit idéal qui sert de référence à la loi positive, il permet de défendre, par exemple, la liberté ou l'égalité en droit de tous les hommes, quelles que soient leur origine et leur situation. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 illustre cette perspective du fondement du droit. En affirmant : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits «, l'article premier de cette déclaration rend compte de la volonté de fonder le droit sur des valeurs universelles et absolues*.
Celle-ci, présente chez Cicéron, se retrouve dans le thomisme. Selon Thomas, en effet, « il y a dans les hommes quelque loi naturelle qui est une participation à la loi éternelle et d'après laquelle ils discernent le bien et le mal «. Cette loi est assimilable à la Raison de Dieu. Constatons aussi que la Déclaration américaine de 1776 fonde les droits de l'homme sur le créateur et que la déclaration de 1789 s'est faite « en présence et sous les auspices de l'Etre suprême« (« Préambule «). En revanche celle de 1948 ne comporte aucune référence transcendante. Une des caractéristiques de l'époque moderne est la subjectivité. Autrement dit, l'homme n'entend plus recevoir ses normes ou ses lois de la nature des choses (Aristote), ni de Dieu (Cicéron ou Thomas), mais entend les fonder lui-même à partir de sa raison et de sa volonté. Or la référence à une transcendance permettait d'affirmer le caractère absolu et intemporel des droits fondamentaux de l'homme. Dès lors, la raison peut-elle, seule, assumer cette tâche ? Cet idéal d'autonomie n'est, au fond, pensable que si la raison humaine peut transcender tout enracinement historique, s'élever au-dessus de ce qui est, pour garantir la validité de ce qui doit ou devrait être, cad des droits fondamentaux de l'homme.
Qui ne comporte aucune restriction ou r�serve, qui est valable pour tous et en tous temps. S'oppose � relatif. Ce qui est absolu n'est pas consid�r� comme un rapport � autre chose.
(Du grec auto, "soi-même", et nomos, "loi"). Pouvoir de se donner à soi-même sa propre loi. L'autonomie est la maturité de la conscience.
Qui, par sa nature, est étranger au temps, ne s'inscrit pas dans la durée ou apparaît comme invariable.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Attitude d'une personne qui juge, pense ou apprécie en fonction de sa conscience, de ses opinions et ses goûts. En philosophie, on parle de subjectivisme pour définir un système de pensée qui accorde une place prépondérante au sujet pensant.
Caractère de ce qui est d'une nature absolument supérieure et d'un autre ordre.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.
Voie de recours de second degré permettant la réformation ou la confirmation d'une décision prise en première instance.