La question peut sembler un peu facile. En effet, la perception se comprend comme la récolte des sensations et les organise dans un tout. Percevoir vient du latin percipere, "prendre ensemble". Nous pouvons donc percevoir par différentes voies. L'élément le plus important dans la perception est bien entendu notre corps en ce qu'il est en contact avec le monde extérieur, le monde sensible. Ce qui est perceptible est alors ce avec quoi nous pouvons entrer en contact par notre corps, cela peut être par la vue, le toucher, l'ouïe... La matière dès l'origine de la philosophie a été définie par ce qui s'oppose à l'esprit et est perçu par les sens. Dès lors il semble que l'essence de la matière même soit d'être perceptible. Pourtant la conception de la matière a changé avec le temps. Aujourd'hui la matière telle qu'elle est enseignée se compose d'atomes, de proton, de neutron... Ces entités conceptuelles sont-elles encore perceptibles? La perception est-elle dès lors trompeuse à propos de la matière?
Elle est alors opposée à la forme, c'est-à-dire pour le
philosophe antique à l'idée.
De même, plus tard, pour Descartes, la matière
est la substance du corps, c'est une substance étendue, à l'opposé de l'âme
qui est substance pensante. La première est donc concrètement perceptible,
mesurable, analysable.
La matière conçue de cette manière, comme ce
qui existe hors de nous et descriptive en qualités physiques, est donc dans
son essence perceptible. Elle s'oppose à tout principe immatériel tels que
l'esprit, ou alors le vent, les fantômes.
La matière comme réalité physique invisible
Les physiciens actuels développent des modèles
mathématiques de plus en plus complexes pour rendre compte de la réalité
physique. Ils aboutissent dès lors à un résultat paradoxal : la matière
quitte son essence perceptible pour s'idéaliser( pour devenir une idée).
Elle tend à perdre la consistance et le caractère "concret" qu'on lui
attribuait dès lors.
En effet, aujourd'hui, pour expliquer la
matière, on se sert d'entités conceptuelles qui n'ont plus rien de
directement observables. Les atomes, les protons, les neutrons sont des
entités qu'on ne perçoit pas quand on observe un bout de bois, ou une
pierre.
Au sens courant, désigne l'existence telle qu'elle est directement vécue. Au sens philosophique, se dit de cas d'expérience précis qui illustrent une idée générale.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.
Réalité permanente dans les choses qui changent, existant par elle-même.