Je me dispute avec quelqu'un, il ne veut pas se rendre à ma position et ne comprends pas mes réactions. Je craque et je lui crie « mets toi à ma place ! «. Nous avons tous vécu cette situation mais savons nous vraiment ce que nous disons lorsque nous demandons à l'autre de se mettre à notre place ?
Nous proposons de mener une enquête philosophique sur cette expression, c'est à dire d'en clarifier le sens afin de savoir ce que nous disons.
Pour ce faire, nous montrerons tout d'abord que « le corps est un seuil « nous empêchant de nous mettre à la place de l'autre, ce qui nous mènera à voir pourquoi nous souhaitant métaphoriquement prendre sa place et enfin en quoi l'expression montre tout à la fois la nécessité et les limites du langage.
Elle nécessite ainsi une situation de communication et même une
communication qui est passionnelle. L'expression est en effet une exclamation.
On la prononce alors que l'on est énervé ou en proie à une forte émotion et
surtout que l'autre ne nous comprend pas.
En
effet, tout le monde sait que l'on ne peut pas littéralement ou physiquement
prendre la place de quelqu'un mais pourtant nous recourrons à la métaphore de la
substitution des « places ». Or, de notre place nous avons un certain point de
vue, une certaine émotion et l'échange des places permettrait à l'autre de nous
comprendre, et particulièrement au sens étymologique du terme ou l'autre
« embrasserait » notre expérience et une telle substitution nous faciliterait
les choses. En effet, « Mets toi à ma place ! » est en général utilisée comme
dernier argument, lorsqu'il n'y a rien d'autre à dire parce que chacun campe sur
ses positions, qui sont irréductibles les unes aux autres. A mon « je », ma
personne, s'oppose un « tu », une autre personne, qui ne pense pas
nécessairement comme moi. Se mettre à la place de l'autre permettrait
d'emprunter son regard et donc d'adopter son point de vue. Mais cela est
impossible. Dès lors, ce dernier argument, prononcé parfois en hurlant devant
l'incompréhension du locuteur pointe l'impossibilité de la communication, sa
limite.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
Figure de style qui consiste à donner à un mot un sens qu'on ne lui attribue que par une analogie implicite.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.