Si la mort ajoute de la valeur à la vie, alors la vie a déjà une valeur. La mort serait de l'ordre de la valeur ajoutée. Le verbe "ajouter" est important : à priori nous concevons la mort comme manque, défaut, signe de notre imperfection par rapport à l'éternité et immortalité comme signes du divin. Comment alors l'envisager d'un autre point de vue comme quelque chose qui ajoute ? La mort est la fin de la vie, alors comment peut-elle ajouter de la valeur à celle-ci dans la mesure précisément où il n'y a plus de vie après la mort ? La mort est-elle une épreuve ultime (ne dit-on pas qu'il nous faut affronter la mort ?), ou une fin au sens d'une échéance, ou est-elle une représentation, en tant que conscience de notre finitude ? La valorisation de la vie par la mort vient prendre place dans la distinction entre simple vie biologique et existence (voir les textes des existentialistes, en particulier Être et temps de Heidegger). L'animal vit ; l'homme existe et la conscience de notre mortalité n'est pas étrangère à cette distinction. De même nous ne nous contentons pas de la seule survie biologique, nous cherchons à donner un sens à notre existence : il faut du désir dans notre vie, faute de quoi nous sombrons dans la mélancolie et nous pouvons choisir d'abréger la vie. Autrement dit la vie n'est pas la condition suffisante pour que l'on continue à vivre, il nous faut sans arrêt des raisons de vivre contrairement à l'animal. Sans valeur, la vie ne mériterait pas d'être vécue, ne vaudrait pas la peine d'être vécue. En quel sens donc la mort peut offrir cette valeur en plus ? Elle permettrait à la vie d'avoir un sens (une direction et une signification) ; elle orienterait une morale ou permettrait sa constitution : ainsi de la morale épicurienne du "Carpe diem", "profite de l'instant présent". De même, on peut se demander si le fait de risquer sa vie n'augmente pas sa valeur, son prix. Risquer sa vie (pouvoir mourir, se sentir menacé au plus près par la mort) serait la raison qui ferait qu'on voudrait vivre.
I) La mort ôte tout sens à la vie.
a) La mort rend la vie absurde. b) Le dernier acte est sanglant. c) Le nihilisme ôte tout sens à la vie.
II) La mort n'ôte âs tout sens à la vie.
a) Le sens de la vie se trouve au-delà. b) J'ai l'intuition de l'éternité. c) La vie a son propre sens.
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Ce qui n'a pas de sens (ni signification, ni direction), qui est aveugle, sans but.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Caractère de ce qui est fini, cad de ce qui a un commencement et une fin.
L'intuition rationnelle est l'acceptation par l'esprit d'une vérité qui apparaît comme évidente (évidence logique ou évidence de l'expérience). Elle doit être distinguée de l'intuition bergsonienne, plus proche du sens familier: une sorte de connaissance instinctive qui permet de connaître un objet de l'intérieur, par sympathie.
Du latin nihil, rien. Pour Nietzsche, le nihilisme caractérise les sociétés modernes. Les hommes ne croient plus en rien, les valeurs se sont effondrées. Les fins manquent et l'on se demande: à quoi bon vivre ?
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Perception immédiate, sans le secours du raisonnement.