Le terme de nature est polysémique : il désigne soit la nature d'un être et, dans cette perspective, l'ensemble des caractères innés de cet être, soit la nature en général, c'est-à-dire l'ensemble de tout ce qui existe. En effet le sens premier que l'on donne dans la vie quotidienne pour la nature est ce qui existe en dehors du monde humanisé, transformé par l'homme. La nature dans ce contexte est ce qui existe spontanément. Le monde naturel est ce qui existe indépendamment des intentions et des efforts de l'homme. Il semble donc que nature et travail de l'homme soit indépendants. Et pourtant d'où l'homme tire-t-il les enseignements nécessaires à toute activité? Est-il vrai de dire que l'homme construit sans tourner les yeux vers ce qui l'a fait naître? Pourtant tout est-il à prendre dans cet enseignement ? L’homme ne se caractérise pas justement par la transformation consciente de la nature ?
L'homme n'en constitue-t-il pas une partie ? Ne faut-il pas accorder à la nature les droits qu'elle mérite et la prendre comme mesure suprême pour organiser notre vie ?Dans le domaine du droit, ne faut-il pas aussi prendre la nature comme modèle, comme paradigme et étalon ? Si l'on veut édifier un droit positif, ne faut-il pas faire référence à un droit naturel et donc prendre la nature comme norme? Sans droit naturel, en effet, il n'est pas de norme régulatrice centrale s'opposant aux artifices du droit positif. Le droit a donc son fondement dans la nature, qu'il nous faut prendre comme modèle.De même, dans le champ artistique, n'est-ce pas la nature qui doit nous servir de règle ? Pour faire une belle statue ou un beau tableau, ne faut-il pas inscrire l'ordre naturel dans le domaine esthétique, artistique ? Les règles de l'art ne conduisent-elles pas à respecter les formes d'équilibre naturel ? Ainsi le sculpteur aura du respect pour les proportions du corps humain (naturel).
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
Ensemble des règles antérieures à toute législation, prenant en considération la nature de l'homme et ses aspirations et faisant appel à la morale.
Ensemble des lois écrites en vigueur dans une société, un pays.
Notion philosophique qui désigne le jugement que l'on porte sur le beau. L'esthétique est une partie dela philosophie qui réfléchit sur l'art, son essence, sa fonction.
Se dit des aptitudes, qualités que nous possédons naturellement à notre naissance. S'oppose à acquis, qui désigne les activités dont nous faisons l'acquisition après la naissance, au cours de notre développement.
Règle ou modèle, fondant tout jugement de valeur.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Le paradigme représente, au sein d'un ensemble de croyances, un modèle. Au 18 ième siècle, la mécanique sert de paradigme: tout est appréhendé, par exemple, chez Condillac, en termes mécanistes.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.