Il s’agit de savoir s’il est à la fois techniquement et moralement possible de penser la nature de manière autonome, sans faire appel à la notion de culture. Peut-on dans les faits mais aussi en droit penser une nature en soi ou au contraire est-elle toujours relative par rapport à la notion de la culture ? C’est donc le fait de savoir s’il existe une nature en soi, indépendamment de toute idée de culture, qui est ici mis à la question.
La culture est
comme l'essence de l'homme (qui ne devient homme que par son intelligence
théorique et pratique), elle est donc sa véritable nature.
3-
Nature et culture comme notions
coextensives : la question du respect de la nature
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La science, la technique,
l'industrie modernes(tous des phénomènes de culture) ont conjugué leurs forces
pour traiter la nature en objet. Le regard froid de la science, la violence de
la technique et de l'industrie ont, pour reprendre l'expression de Max Weber,
« désenchanter » le monde. L'antique vénération que les hommes avaient pour une
nature toute-puissante, vénération mêlée de crainte, a disparu depuis le
triomphe de ma révolution industrielle.
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Pourtant, la question du respect de
la nature pose de façon fondamentale ce que nous voulons que la civilisation ait
pour finalité : une anti-nature ou une corrélation nature/culture.
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Car en effet, d'une certaine
manière, respecter un être ou une chose, c'est le (la) regarder digne d'être
maintenu dans son intégrité, c'est donc refuser toute relation de puissance -
domination ou conquête - envers lui (ou elle). Or, le développement historique
de l'homme face à la nature contredit cette attitude.
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On peut en effet appeler culture
l'ensemble des moyens grâce auxquels l'homme nie la nature et dépasse son
animalité première (elle donc une anti-nature dans cette perspective). Rien
n'est plus opposé au respect que l'exercice de la puissance. Or, la culture,
dans ce cas, est un autre nom pour la puissance
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Nous ne pouvons néanmoins nous
comporter sans égard ni soin, car serait contredire le principe même de la
civilisation comme s'opposant à la barbarie.
Ce terme, selon Febvre, n'est apparu dans la langue française que vers la moitié du 18e siècle. S'y rattachent nécessairement les notions de progrès et d'évolution.
En anthropologie, la culture désigne l'ensemble des croyances, connaissances, rites et comportements d'une société donnée. Certains réservent le terme de culture aux productions non matérielles d'une société, préférant parler de civilisation à propos des productions matérielles.
Caractère de ce qui tend vers un but de façon consciente (le médicament a pour finalité de soigner le malade).
Du latin revolutus, qui a donné en bas latin revulotio. Revolutus signifie: révolu, dont le cycle est achevé. En astronomie, une révolution désigne le retour périodique d'un astre sur son orbite. En ce qui concerne les choses humaines, le mot désigne un bouleversement. C'est à partir du XVIIIe siècle qu'il prendra un autre sens: fondation d'un ordre nouveau.
Du grec "tecknè", "art, métier". Procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.
Voie de recours de second degré permettant la réformation ou la confirmation d'une décision prise en première instance.