La justice se présente d’abord à la lumière de son contraire, l’injustice. En effet, entre serments trahis, partages inégaux, punitions injustifiées, on comprend quel peut être un sentiment d’injustice. Ainsi des inégalités, des excès de certains sur d’autres, naît le sens de la justice. Et la justice doit être une réponse raisonnée à ce qui est mal, puisque la vengeance ne peut résoudre les conflits qui perdurent entre les hommes. De plus, la justice doit savoir se pencher sur les inégalités naturelles, dans la mesure où par nature il y aura toujours un homme plus fort capable d’asservir un homme plus faible. Dès lors la raison devra s’entretenir sur ce qui est juste, et être capable de résoudre des conflits de manière impartiale, c’est-à-dire sans porter de jugement à la lumière d’une opinion subjective. La justice peut-elle en ce sens s’intégrer en chacun, et paraître pour tous absolument équitable ?
Du Contrat social, I, 3).
c. La Bible évoque aussi la préhistoire du droit, avec la loi du
Talion : « Oeil pour oeil, dent pour dent » (Exode, 21, 23-25). Cette
loi figure encore ce côté d'une justice personnelle, de la vengeance sans
limite, où à un mal doit répondre un autre mal. Il y a toujours ici deux côtés
qui s'affrontent, sans un tiers, sans un médiateur. Etant donné que nul ne peut
faire justice soi-même, les hommes ont besoin d'une justice impartial extérieure
aux parties.
II. Pour une justice
sociale
a. L'égalité, les inégalités, la justice sociale sont à l'origine
d'interrogations, de constats et d'exigences qui s'inscrivent dans une longue
tradition de pensée. Le débat sur le juste a eu pour cadre premier la cité
antique.
En philosophie, il n'est pas rare d'employer le terme de cité à la place du mot Etat. Cette pratique renvoie à la Grèce antique, laquelle était composée de grandes cités, dont Sparte et Athènes.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Se dit d'un jugement neutre, qui ne favorise pas tel ou tel parti.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
La tradition est une transmission, de génération en génération, de coutumes, de savoir-faire, de doctrines.
Personnalité indépendante chargée, face
à une administration, de
simplifier et d'humaniser les
relations entre administrés
et administrations, sans se
substituer aux tribunaux.