Lorsqu'on obéit, on renonce à faire ce que l'on veut. Volontairement ou non, on renonce à sa liberté. MAIS, en obéissant à la loi morale et aux règles de la société, je suis libre, car alors je m'assure que les autres en feront de même et n'emièteront pas sur ma liberté.
Bien lire le sujet: l'énoncé est très général puisqu'il ne précise pas de quelle obéissance il s'agit. On peut aussi bien penser à l'obéissance de l'enfant aux parents, de l'employé à l'employeur, du citoyen aux lois... Il serait donc arbitraire de restreindre la question aux seuls rapports de l'individu et de l'État. Toutefois, il conviendra d'accorder une place privilégiée au domaine où le problème paraît le plus pertinent: à ce titre, le cas de l'État et des lois devra être abondamment analysé.
Un point de départ à discuter: le sujet invite à dépasser une conception simpliste selon laquelle l'obéissance serait une simple privation de la liberté et à se demander dans quelle mesure l'obéissance peut être compatible avec la liberté, voire même en être une condition.
Recherche du problème: le sujet est bâti sur l'opposition des termes «obéir« et «liberté«. Pour découvrir le problème philosophique soulevé par cette question, il faut comprendre en quoi ces termes antagonistes sont liés l'un à l'autre. Pour cela on remarquera d'abord que l'obéissance est un acte libre. On se demandera alors comment la liberté peut ainsi se nier elle-même. C'est alors que l'on comprendra que ce qui d'un côté nous prive de liberté peut cependant en permettre la réalisation ou l'extension.
Se dit d'un pouvoir politique qui agit sans tenir compte de la légalité.