La connaissance n'est jamais que le rapport que nous avons au réel, par lequel nous voulons le découvrir, mais aussi l’apprivoiser, agir sur lui. La connaissance, c'est donc la médiation entre le réel et notre esprit. Nous avons spontanément l’impression que connaître, c'est connaître l’objet réel, c'est-à-dire l’objet tel qu’il existe en dehors de nous, indépendamment de nous, dans son être. Mais est-il si évident que l’objet de la connaissance soit l’objet réel ? Ne déforme-t-on pas la réalité en s’efforçant de la connaître ? Car après tout, nous ne connaissons jamais qu’avec notre esprit, et non directement l’objet. Notre connaissance peut-elle avoir un rapport direct au réel ? A-t-on accès directement à l’objet réel, ou l’objet réel n'est-il qu’un absolu que l’on ne saurait atteindre ?
Kant, dans la Critique de la
raison pure écrit que l'on ne connait de la réalité que ce que l'on y met
soi-même. L'esprit ne peut comprendre la réalité qu'à partir du moment où il
l'ordonne et où il étudie ensuite cet ordre, en se retournant sur lui-même.
C'est pourquoi l'on appelle la philosophie de Kant une philosophie
transcendantale : est transcendantal ce qui est a priori (ce qui précède
donc la connaissance) et constitue une de ses conditions de possibilité. Par
exemple le temps est une forme transcendantale, puisqu'il n'est pas connu par
l'expérience, mais nous permet au contraire de faire des expériences et de les
ordonner selon lui.
B.
Il y a une dichotomie profonde dans
la philosophie kantienne de la connaissance entre les phénomènes et les
noumènes. Les phénomènes, c'est ce que nous pouvons voir et connaître, tandis
que les noumènes, ce sont les choses en soi. Mais ces choses en soi, nous n'y
avons pas accès, nous ne connaissons les choses qu'en tant qu'elles sont quelque
chose pour nous, et donc nous ne connaissons que relativement à nos facultés de
connaître. C'est pourquoi Kant écrit qu'on ne connait de la réalité que ce qu'on
y a mis soi-même.
C.
Expression latine qui signifie "avant l'exp�rience". Dans le vocabulaire kantien, d�signe les connaissances ou facult�s qui ne d�pendent pas de l'exp�rience, qui sont inn�es.
Qui ne comporte aucune restriction ou r�serve, qui est valable pour tous et en tous temps. S'oppose � relatif. Ce qui est absolu n'est pas consid�r� comme un rapport � autre chose.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Condition de possibilité de l'expérience.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.