Peut-on concevoir un art qui n'aurait aucune fonction particulière ? L'art peut-il être considéré comme l'expression d'une pure liberté, dépourvue de toute contrainte ? Quelle est la force de l'art, comment peut-il agir sur le spectateur ? Cette question conduit à revenir sur le statut du plaisir, car il apparaît que cette notion ne rend pas compte de toute la richesse de l'expérience esthétique ; en effet, que dire de ces oeuvres qui nous troublent, voire nous choquent profondément ? Doit-on exercer sur les arts la fonction critique de l'entendement ? L'exigence rationnelle de vérité a-t-elle un rôle à jouer dans l'expérience esthétique ? L'art se présente comme un langage ; encore faut-il se garder, sur ce plan, d'une approche trop simpliste, qui ne verrait dans l'art qu'un moyen ou un instrument d'expression dont la forme est en elle-même indifférente. Le sens d'une oeuvre n'étant pas toujours patent, il semble que le goût exige quelque éducation, quelque formation. Une telle éducation semble d'autant plus nécessaire et utile que l'art apporte une dimension bien à lui, originale, à l'existence humaine. Lorsque nous disons qu'une oeuvre d'art doit être « reconnue comme telle, nous attribuons une fonction importante au jugement.
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
Faculté de connaître et de comprendre.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.