L'ordre politique exclut-il la violence ?
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Publié le : 15/1/2004 -Format:
Le 3 mai 1968, les forces de l’ordre évacuent par la force 500 étudiants qui occupaient la faculté de la Sorbonne. La réaction de l’opinion est hautement ambivalente. D’une part, l’opinion publique est choquée par cet usage fait de la violence contre des jeunes étudiants non armés, dans un lieu sacro-saint pour les élites intellectuelles d’où les forces de l’ordre sont exclues. D’autre part, l’indignation cède le pas à une forme de soulagement, cette occupation de la vénérable faculté constitue une menace pour l’ordre publique, alors même que les grèves bloquent le pays. User de la violence semble pouvoir être compréhensible quand cela répond à une autre forme de violence, mais ce n’est pas pour autant que cet usage n’est pas choquant, comme si la violence était un élément hétéronome inacceptable dans l’ordre politique.
La réflexion doit se situer à deux niveaux. D’une part, les lois et les Etats doivent-ils exclure la violence de leur institution et de leur mode de fonctionnement ? Ainsi, l’usage qui a été fait de la force contre les étudiants serait illégitime. D’autre part, faut-il que les citoyens renoncent à tout usage de la violence pour que l’ordre politique soit possible ? Cela placerait les étudiants de mai 68 en situation d’illégitimité. La réflexion s’articule autour du fondement de l’ordre politique et de son bon fonctionnement.
C'est le cas du renard, trop faible devant le loup. Mais la force (ou la ruse) de l'un, sert l'autre : la force du lion élimine le loup qui prétendait attaquer le renard, la ruse du renard vient au secours du lion dont les chasseurs allaient s'emparer. Etre l'un & l'autre, voilà qui permet de gagner et de conserver le pouvoir. Etre homme et bête. Et quant à la bête, être lion (fort et faible) et renard (faible mais rusé). Quant à ceux qui sont hommes comme les chasseurs et qui ont la science des pièges, il leur manque la force animale. Quant au loup, qui n'est là que pour les besoins de la démonstration (il y a toujours un fort qui peut l'emporter sur un rusé), mais qui représente si bien la sauvagerie animale, il est seul (le thème du loup solitaire), et par là même condamné. Toute l'histoire désormais, face aux temps révolus que dépasse la perspicacité prophétique de Machiavel, est celle des alliances. On a vu justement en Machiavel un des premiers représentants du réalisme politique fondé sur la prise en compte, non de l'homme idéal, mais de l'homme réel : les hommes sont la plupart méchants quand on ne les force pas à être bon. En conséquence, le Prince ne sera vertueux, dans le sens courant de « moral », que si le contexte le permet, et il ne le sera pas si la situation ne le permet pas.
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