Le devoir est le caractère de ce qui doit être, l’obligation morale qui prend la forme d’un commandement ou l’impératif auquel on obéit par respect pour cette loi morale. La définition kantienne du devoir peut nous aider à approcher le sujet : il existe d’après Kant des impératifs hypothétiques et des impératifs catégoriques. Les premiers sont des commandements qui obéissent à une finalité : ils prescrivent un comportement parce qu’il est conforme à une fin recherchée (il prend la forme « si tu veux X, alors tu dois Y «). Les seconds, eux, n’obéissent à aucune condition : ils sont une pure obligation, un « tu dois « impératif qui ne souffre aucune prise en compte des circonstances et qui s’applique automatiquement. En nous demandant « Qui nous dicte nos devoirs ? « nous cherchons à déterminer l’origine des impératifs, hypothétiques ou catégoriques, qui régissent nos actions. Car si mes actes sont régis par une loi morale, qui me permet de distinguer entre le Bien et le mal, encore faut-il en déterminer la source. En effet, il se peut fort bien que ce que je prends pour une loi valable en tous temps et en tous lieux ne soit en vérité que le résultat d’une éducation socialement déterminée. Mais la pression sociale peut-elle être conçue comme la source unique de nos devoirs, quand ces derniers nous sont peut être inspirés par un sentiment inné qui émane de notre cœur ? Enfin, cette dernière thèse ne peut-elle être infirmée à son tour, si nous dérivons nos devoirs non d’un sentiment inné, mais d’un calcul purement rationnel dont nous sommes les auteurs ? La question au centre de notre travail sera de déterminer l’origine de nos devoirs, en nous demandant s’ils nous sont dictés par une puissance extérieure ou au contraire par une faculté du sujet lui-même ?
Or, si les synthèses de ces représentations qui se produisent au sein de chaque conscience sont déjà, par elles-mêmes, productrices de nouveautés, combien sont plus efficaces ces vastes synthèses de consciences complètes que sont les sociétés ! «. Les formes élémentaires de la vie religieuse Qui nous dicte nos devoirs ? La société, par l'intermédiaire de l'éducation qu'elle nous prodigue tout au long de notre vie. b. Le devoir nous est dicté par la crainte de la cruauté Allant plus loin, nous pouvons trouver une source complémentaire à la prégnance des devoirs dans notre conscience : cette source est le long passé de cruauté dont témoigne l'histoire du châtiment. En effet, Nietzsche montre bien dans La généalogie de la morale que le devoir moral a son origine dans la forme primitive des contrats d'échange : celui qui doit, qui a une dette, et qui ne peut on ne veut être responsable de cette dernière, se voit infliger par celui qu'il a lésé un dommage supposé équivalent : « C'est dans cette sphère du droit d'obligation que le monde des concepts moraux « faute «, « conscience «, « devoir « a son foyer d'origine. A ses débuts, comme tout ce qui est grand sur la terre, il a été longuement et abondamment arrosé de sang. Et ne faudrait-il pas ajouter que ce monde n'a jamais perdu tout à fait une certaine odeur de sang et de torture ? C'est ici aussi que cet étrange enchaînement d'idées, aujourd'hui peut-être inséparable, l'enchaînement entre la « faute « et la « souffrance « a commencé par se former «. La généalogie de la morale.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Caractère de ce qui tend vers un but de façon consciente (le médicament a pour finalité de soigner le malade).
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Se dit des aptitudes, qualités que nous possédons naturellement à notre naissance. S'oppose à acquis, qui désigne les activités dont nous faisons l'acquisition après la naissance, au cours de notre développement.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.