Chaque jour, nous baignons dans le langage : nous parlons et nous écoutons, nous émettons et nous recevons de nombreux messages. La même personne se trouve alternativement dans le rôle du locuteur (celui qui parle) et de l'auditeur, et il lui arrive, d'autant plus peut-être qu'elle a parfois du mal à comprendre ce qu'on voulait lui dire, d'avoir l'impression qu'elle ne parvient pas correctement à formuler sa pensée pour la transmettre. Elle peut alors être tentée d'admettre que parler ne fait que trahir sa pensée, ce qui implique que cette dernière serait antérieure à son recours au langage, mais aussi qu'elle comporterait une part d'ineffable. Cette « trahison « est-elle réelle ? ou n'est-elle qu'une illusion ?
[I. Coprésence de la pensée et du langage]
[II. Dérives de la pensée dans le langage]
[III. Concept et métaphore]
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Qui ne peut être exprimé par aucune parole.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.