Lorsque l’on évoque la passion, on en parle comme d’une affectation sérieuse de l’individu. Beaucoup de dramaturges et d’artistes ont célébré la passion, en insistant sur son caractère absolu. Par exemple, dans Œdipe-Roi de Sophocle, la passion de connaissance éprouvée par Œdipe le détruit lui et ses proches. Dans Phèdre de Racine, Néron dit à propos de sa passion amoureuse que « ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachées/c’est Vénus toute entière à sa proie attachée. «. Cette passion qui transporte et transforme l’individu, est-elle fondamentalement destructrice ? Il existe des passions « heureuses «, où le désir est le moteur d’une grande entreprise. Rien de grand dans ce monde ne s’est fait sans passion, sans une attitude « passionnelle « face à la réalité des choses. Ce qui semble être destructeur, c’est une expression « inadéquate « de cette passion. Si la passion est refoulée, tue, niée, elle devient potentiellement destructrice. Mais à l’inverse, une passion pleinement satisfaite dans son expression peut être constructrice.
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- Il faut admette que la passion puisse être destructrice, mais en dernier et potentiel recours. Ce qui est certain, c'est que la passion est une violence faite à soi-même et aux autres, c'est un principe de rupture dans la réflexion et l'action, une révolution dans le psychisme de l'individu. A ce titre, la passion peut construire.
III. La passion est une violence destructrice ou constructrice
- La passion, par son aspect excessif, est une violence qui peut s'exercer positivement et négativement. Si la passion ne nous place pas dans l'illusion, qui est la méconnaissance de ce qui est bon pour soi, elle peut être une force constructrice, une force de projection dans la vie. Nietzsche, dans l'Antéchrist, refuse de prendre la passion comme un sentiment excessif et nuisible, et lui donne une signification positive en désignant par là le désir et l'affectivité.
- La passion est constructrice, dans la mesure où elle est un investissement entier de l'individu, une énergie, elle est la motivation de l'homme à agir. Freud parlera de sublimation à cet égard.
Qui ne comporte aucune restriction ou r�serve, qui est valable pour tous et en tous temps. S'oppose � relatif. Ce qui est absolu n'est pas consid�r� comme un rapport � autre chose.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
Pour la psychanalyse, c'est le mécanisme psychique par lequel on projette à l'extérieur de soi ce qui se trouve à l'intérieur (désir, angoisse, etc.).
Détournement de la pulsion sexuelle vers d'autres buts que les buts amoureux et charnels. La sublimation est une disposition de l'appareil psychique qui lui permet d'éviter les frustrations et les déceptions que lui imposent la réalité, la relation à autrui et la société en son ensemble.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.