• Pensée (latin pensare peser), plusieurs acceptions : - activité proprement intellectuelle ou rationnelle de l'homme, de l'esprit humain ; - réflexion, méditation.
• Mort : - biologique = décès (« mort en troisième personne «) ; - envisagée sous l'angle psychologique et individuel : structure finie et limitée de l'individualité (« mort en première personne «).
• Objet (latin objectum, participe passé de objicere, jeter devant) : pris substantivement, l'objet désigne ce qui se présente à une fonction de connaissance, intellectuelle ou sensible ; ce qui est pensé ou représenté, en tant que distinct de l'acte par lequel le sujet pense ; ce qui constitue la base d'une expérience.
• Le sens du sujet est donc le suivant : l'activité rationnelle de l'homme et la méditation, lorsqu'elles portent sur la structure de notre finitude, ont-elles un contenu réel, constituant la base d'une expérience possible ? • Le problème posé par le sujet est celui de savoir si la pensée de la mort et celle de la vie sont exclusives ou complémentaires. Dans ce dernier cas, la pensée de la mort porte nécessairement sur un objet (indissolublement lié à la vie). • Quel plan choisir ? Le plan dialectique, par thèse, antithèse et synthèse est ici possible. Voici ce plan, bien que nous ayons choisi le plan progressif, par approfondissement de la notion de mort.
2) La mort n'est pas « objet « d'une expérience possible, peut elle être « objet « de pensée ? Le défi de la pensée de la mort c'est de penser sans objet, on peut donc interpréter la phrase d'Epicure : la mort est « le « rien pour nous, la pensée de rien, la pensée vide.
3) On peut dire que ce rien a paradoxalement une certaine consistance pour nous. En effet, il contamine la pensée de ce qui est pleinement présent, la pensée de la mort ouvre une brèche que les existentialistes appellent le néant. Le néant compose notre expérience, il nous sépare des choses, il nous donne un certain recul par rapport au monde qui nous empêche de vivre aveuglément parmi les choses et nous oblige à donner un sens à nos actes. Dans ce sens, la pensée de la mort nous porte au-delà de tout objet.
III : La pensée de la mort n'a qu'un objet possible : la vie.
1) « Philosopher, c'est apprendre à mourir. « dit Platon. La mort est le destin qui nous oblige à poser la question du sens de notre existence.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
Pour Platon, la dialectique est le processus par lequel la pensée s'élève vers la vérité en admettant ou rejetant des arguments successifs. Pour Hegel, c'est le mouvement de la pensée qui passe d'une affirmation (thèse) à son contraire, avant de réconcilier les deux points de vue en les surmontant dans une synthèse.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Caractère de ce qui est fini, cad de ce qui a un commencement et une fin.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Opération de l'esprit par laquelle, en examinant tous les aspects d'un problème, on se forme une vue d'ensemble dans le but d'agir de la manière la plus appropriée.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.